Chapitre 33

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A peine entré dans cette chambre, je n'eu qu'une seule envie. Celle de m'effondrer sur le lit et de pleurer toutes les larmes de mon corps. Mais, un résidu de conscience professionnelle refait surface quand mes yeux tombent sur la tablette que Viktor m'a offerte posée sur la table de chevet.

Je me précipite vers l'objet. Mon seul espoir de quitter cet endroit et les projets de Viktor à mon encontre sont de pirater les données de son ordinateur et de les transférer sur un cloud sécurisé, puis de donner les codes à Lee pour enfermer ce criminel.

En toute logique et avec un peu de chance, il doit être en ce moment en train de travailler sur sa machine.

J'appuie frénétiquement sur le bouton on de l'appareil mais rien ne se passe. Putain de merde, la batterie est vide. Je regarde frénétiquement autour de moi afin de voir où j'ai posé le chargeur, mais je ne le vois nulle part. Tel une furie, je commence à retourner toute la chambre en me morigénant où j'ai bien pu mettre ce foutu câble.

- Nom de dieu, Virginia, réfléchie un peu. Où as tu pu bien le mettre.

Mais rien ne me vient, j'ouvre frénétiquement tous les tiroirs des commandes du dressing, le tiroir de la table de chevet, regard sur toutes les surfaces de cette fichue chambre, non toujours rien.

Allaitante et en pleine crise d'hystérie, je m'effondre sur le lit. Mes yeux se fixent sur le plafond, prenant une grande inspiration j'essaie de me remémorer le jour où Richard m'avait apporté le présent de Viktor. Fermant les yeux, je visualise cette scène et tout d'un coup un flash m'apparaît.

J'ouvre les yeux et les braque sur le coin droit en haut de l'armoire. La boîte de l'appareil est là. Je me remets sur pied et avec l'aide d'une chaise, je prends la boîte.

De bien entendu ce putain de câble est là.

Maintenant, apaisée par ma découverte, je branche l'appareil et j'attends quelques minutes afin de pouvoir enfin le rallumer.

Je ne sais pas de combien de temps je dispose encore, ni si Viktor est encore connecté sur sa machine. Je ne sais même pas quelle heure il est. Avec tout ce qui m'est arrivé, j'ai perdu totalement la notion du temps. J'allume enfin la tablette et celle-ci affiche 15h24. Bon, nous sommes encore en début d'après-midi, en toute logique, Viktor, s'il n'est pas parti ailleurs, doit travailler dans son bureau.

Je me connecte au réseau local et je vérifie l'activité sur l'ordinateur de Viktor, celle-ci est active. Super, il est bien sûr son PC. Grâce à une application que j'ai téléchargée la dernière fois, je m'immisce dans l'arborescence de son ordinateur et je commence à sélectionner les documents à copier qui me semble important à mes yeux. Malheureusement, je ne peux pas vérifier leur contenu, on ne peut pas demander à une tablette d'être aussi performante qu'un ordinateur. Une fois fait, je me connecte à un de mes cloud privés que j'ai ouvert pour mes missions et j'enverrai le lien et le mot de passe à Lee par mail plus tard.

C'est bon, le téléchargement est en cours. Il y en a pour une bonne heure voir plus. Espérons que Viktor n'éteindra pas sa machine entre deux, sinon je devrai malheureusement tout recommencer.

En attendant la fin de la procédure, j'ouvre une nouvelle page internet afin d'aller sur le serveur sécurisé de l'agence pour pouvoir accéder à ma boîte mail. J'y note mon adresse mail professionnelle et mon mot de passe. Puis au moment de valider, je sursaute de peur quand j'entends frapper à ma porte et que celle-ci s'ouvre en grand.

Avec précipitation, je ferme la page internet et ouvre au hasard un jeu préinstallé ce qui permet de masquer l'interface du téléchargement.

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