Chapitre 19

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J'acquiesce d'un signe de tête, trop choquée pour pouvoir parler. Aussitôt, il tire sur la laisse et m'amène à la lisière de la porte.

Il ouvre celle-ci et nous voyons apparaître le dos d'un molosse en costume cravate qui se retourne prestement pour nous faire face. Il acquiesce de la tête quand l'autre pervers lui tend ma laisse.

- Boris, apporte la au patron et que personne ne la touche, compris?

- Oui.

Il tire sur la laisse afin que je puisse le suivre mais, je reste figée sur place, les yeux fixés d'incrédulités sur le genre de soirée qu'on m'oblige à assister. Je détourne le regarde de ces scènes de décadences et supplie le pervers d'une voix chevrotante.

- Je vous en prie, je ... Je ne peux pas. Je ...

- Tu vas y aller suka ( pute en Russe). Le patron m'aime pas attendre. Tu veux que j'appuie sur le bouton,  tu veux souffrir et endurer un bon choc électrique ?

- Je m'en fiche, allé tasez moi si vous voulez mais je n'entrerai pas dans cette réception de dégénérée.

- Ah oui, tu vas faire tous ce qu'on te dis sinon j'envoie un petit message à mes contacts en Amérique pour que ton ami Adams et ta voisine Éva aient un petit accident et puis ce sera le tour de ton oncle aussi. Alors bouge ton cul.

Voilà que m'apparaît toute l'horreur de la situation, je suis prise au piège, si je refuse de collaborer il s'en prendront au gens que j'aime. Et pourtant, combien de fois au cours de ma formation, on nous a averti de la dangerosité de lier des relations amicales ou amoureuse. Comme je peux le constater à leur actuel, elle permette un fabuleux moyen de pression. Je respire un bon coup et me retourne vers l'autre molosse à la mine patibulaire.

- Ok! Mais je jure qu'un jour, vous me le payerez.

A peine ai-je prononcé cette phrase que je suis propulsé à l'intérieur de la pièce par le geste brusque du molosse. Je souhaiterais tant fermer les yeux et me boucher les oreilles mais comme quand on regarde un film d'horreur ceux-ci sont toujours attirés par la curiosité.
C'est ainsi que je ne peux qu'être spectatrice de ces scènes obscènes ou des hommes d'affaires se promènent avec des femmes attachées en laisse, tous comme moi, mais celles-ci sont totalement nues ou portent des sous vêtements, si l'on puis dire, en latex qui laissent tout voir. Ou bien cette attroupement de pervers qui regarde cette pauvre femme, attachée à une croix de Saint André, se faire fouetter au sang. Et j'en passe, tout comme ces femmes attachées et prises par trois hommes voir plus, sous le regard lubrique d'autres. Bref une vraie soirée de BDSM.
Je suis trimballée dans cette pièce, attirant les regards de pratiquement tous les hommes présent à cette "fête", pourquoi me demanderiez vous, et bien tout simplement parce que je suis la seule femme de toute l'assistance à être encore habillée.
Boris me promène ainsi et nous traversons pratiquement la pièce entière jusqu'au fond de la salle où une dizaine d'hommes, sans aucune compagnie féminine, se tient regroupés à discuter et à fumer de gros cigares. Ça y est, après tout ces jours d'attentes, je vais enfin découvrir l'identité de mon kidnappeur. A notre approche, ceux-ci s'écartent et c'est ainsi que, sans trop de grande surprise de ma part, je découvre Viktor un verre de Vodka à la main me scrutant avec envie et possessivité.

- Messieurs, dit-il avec éloquence en prenant la laisse que lui tend Boris ainsi que la télécommande, je vous présente ma dernière acquisition. Virginia, elle arrive tout droit des États-Unis. Et comme vous pouvez le constater dans son regard, elle a un très fort caractère et je vais me faire un plaisir de la dresser.

InfiltréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant