Infiltrée

Chapitre 12

Cette nuit, j'ai mal dormi. Je me suis triturée la tête pour trouver une excuse valable pour le dîner de ce soir. Et oui, pour la gueule de bois on repassera.
N'ayant toujours pas trouvé de solution, au petit matin, j'enfile mon survêtement, mets mes chaussures de sport. Je m'apprête à sortir de mon appartement pour faire mon footing journalier, quand on frappe à ma porte.
Étonnée d'être dérangée à une heure aussi matinal, j'ouvre celle-ci et tombe en face de mon ancien instructeur Lee Garner.

- Bonjour Virginia, comment allez vous, ça fait un moment que l'on ne s'est pas vu.

Étonnée je lui réponds :

- Bonjour Lee, oui, ça va. Mais ... Que faites vous ici, il y a un problème.

- Puis-je entrer ?

- Oui, bien sûr. Mais mon contact au Starbucks va m'attendre si...

- Ne vous inquiétez pas, c'est moi aujourd'hui votre contact. Nous devons parler d'urgence.

- Entrez.

Lorsque Lee franchit le seuil de la porte, il reste interloqué devant la vision qu'offre ma pièce de vie.

- Et bien !!! Vous ouvrez une boutique de fleurs. Qui vous à offert tout cela ?

- Ah, ça c'est Monsieur Travis, mon patron. Depuis que je l'ai rencontré, il me fait une cours effrénée. Ce qui va poser un problème d'ici peu pour mon travail de renseignement.

- Non, ce ne sera pas le cas. C'est même pour cela que je suis là. Je vous informe que nous vous changeons de mission.

- Comment??!!! Mais pourquoi ? On m'a repéré ?

- Non, Virginia mais disons que vous risqueriez d'être en danger. Le faite que Monsieur Travis soit en relation avec Ourbanovski et quand plus, il vous invite à un dîner d'affaires avec ce type, vous mets d'office hors service.

- Mais c'est qui ce mec pour que tout le monde flip ainsi.

- Vaut mieux que vous ne le sachiez jamais. Bon voilà le topo, je vais avec vous à l'hôtel et vous demandez un entretien avec le directeur. Durant cette entrevue, vous lui annoncez que vous avez un énorme problème familiale qui vient de vous tomber dessus, que vous devez vous rendre à Boston et que vous ne savez pas combien de temps cela peut durer, aussi vous êtes au regret de donner votre démission.

- C'est aberrant! Mais passons, se  sont les ordres. Et si on me demande plus d'explications ou qu'il m'offre un congé sans solde le temps de régler le problème, je leur dis quoi ?

- Vous leur dîtes que votre tante est morte et que vous devez vous occupez de votre oncle, soit moi en l'occurrence, car je suis tout déboussolée. Et si on vous propose du temps pour régler le problème et bien prenez le. Vous pourrez revenir ici dès que Ourbanovski ne sera plus dans les parages. C'est compris.

- Bien, Monsieur, dit-je hors de moi. Mais sauf votre respect, je ne comprends pas votre logique. J'ai toujours réussi mes missions, j'ai réussi à piéger de hauts dirigeants des yakuzas, de la mafia italienne et dernièrement un Émirat arabe qui finançait le réseau de Daech en Syrie. Aussi permettez moi de ne pas comprendre la situation.

- Je sais mais c'est ainsi et c'est un ordre comme vous l'avez dit.

- Et quand doit-je quitter cet état ?

- Vous avez trois jours. Aujourd'hui vous quittez votre boulot ce qui vous laisse deux jours pour préparer votre départ.

- Youpi, génial.

Soudain on frappe à ma porte.

- Une livraison pour Mme Chandler, cris le livreur à travers celle-ci.