Chapitre 15

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Je descends peut à peut de mon petit nuage pour revenir sur terre. Attends là, il vient de me laisser en plan? Après ce brûlant échange, sans même un regard dans ma direction?
Nom de dieu. Allez ma vieille bouge de là, reste pas sur ce foutu trottoir à fixer cette putain de berline qui s'éloigne de chez moi.
Je caresse de mon index mes lèvres gonflées par notre langoureux baisé.

- Tu vas pas rester là comme une cruche allez bouge-toi.

Bien que ressentant des fourmillements dans mes pieds je  me force à repartir en direction de mon appartement. Je monte difficilement les escaliers menant à mon couloir. Arrivée à la hauteur de la porte d'Eva, celle-ci s'ouvre en grand laissant apparaître mon ami les yeux pétillants d'excitation.

- Alors, raconte comment ça s'est passé ?

Elle me regarde avec plus d'insistance et se met à hurler.

- Oh, mon dieu!!! mais ... mais c'est une Versace que tu portes. Putain la vache mais comment tu la eu. Et tes chaussures, des Louboutin, mazette tu as dévalisé une boutique de luxe ou quoi ?

- Non, c'est Viktor qui me les a offert.

- Wouah ! Et il ne sait pas fichue de toi, allez viens me raconter ta soirée. Je t'offre un café.

- Ok, mais je ne reste pas longtemps, demain je bosse.

- Ouais, tout comme moi, mais là tu n'échappera pas à mon interrogatoire. J'attends ce moment depuis que je te connais, alors non, je veux un compte rendu détaillé de ta soirée.

Nous échangeâme au moins une heure devant un bon café. Eva me félicita pour n'avoir pas cédé à la tentation de le faire monter dans mon appartement. Elle me conseilla de ne pas courir après lui demain, de le laisser venir à moi et surtout de ne pas l'appeler.

- Ha! Ça j'y arriverai sans problème, je n'ai pas son numéro de téléphone.

- Quoi ?! Mais c'est la première chose qu'on demande à un mec quand il nous plaît. Argh !!! Tu es désespérante. Allez fil, demain toi comme moi, on va ressembler à deux ratons laveur si on ne va pas dormir un minimum.

- Oui, tu as raison, merci encore Eva.

Je retourne chez moi, me glissant dans les draps de mon lit après une bonne douche bien chaude. A peine mes yeux fermés, mon esprit s'évade et mes pensées se tournent vers cet homme attirant mais irrémédiablement dangereux pour moi comme pour mon intégrité.

Au petit matin j’allais comme d’habitude au starbucks en bas de chez moi, prendre la micro carte SD collée sur la page des sports du journal que mon agent de liaison me donnait chaque matin en prenant mon café. Arrivée à mon appartement, le livreur de fleurs gare sa fourgonnette devant chez moi au moment où j'allai franchir la porte.

- Deux livraison pour vous, Madame Chandler, m'annonce t-il en me montrant les deux énormes compositions à l'intérieur de sa camionnette.

- Vous pouvez attendre 5 minutes le temps de me débarrasser des anciens bouquets de fleurs, sinon s'est moi qui irait dormir dehors à ce train là.

Ayant fait ainsi de la place, je pus contempler à loisir ces deux merveilles.
Une était de Viktor, une très belle corbeille d'une cinquantaine de rose rouge parsemée de quelques œillets blanc. Une carte est bien sûre mis en évidence au milieu des fleurs : " Ce soir 19h30 devant chez vous, afin de terminer ce que nous avions si bien commencé. V " .
La température de mon corps s'élève brusquement en repensant à la fin de soirée d'hier et à son ardent baisé. Calme toi Virginia, dinon tu vas mouiller ta petite culotte si tu continues.
L'autre composition était de Malcolm, un ensemble d'iris violette, de rose rose, œillets rouge et de marguerites blanche forcément encadré de tige de fougères. Une carte aussi y était posée : " Un dîner ce soir pour m'excuser de mon comportement d'hier. Très sincèrement Malcolm. "

InfiltréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant