Chapitre 29

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Je retourne sans me faire prier dans ma chambre, je sais qu'il va revenir dans quelques minutes, j'ai juste gagné un peu de temps avant qu'il ne revienne à la charge. Je regarde frénétiquement la pendule, il est midi. Avec un peu de chance le repas sera servi dans la salle à manger et je gagnerais encore une heure ou deux avant de subir de nouveau ses assauts.

Je prends de longues inspirations pour calmer mes nerfs. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine et mes mains tremblent d'appréhension. Je dois essayer de me concentrer sur mes futurs actions pour ne pas perdre la tête.
Bordel! ressaisis toi Virginia. Où est passé cette femme forte, nom de dieu. Si Lee te voyais dans cet état, il te passerait un putain de savon.

Mentalement, je réitère ma nouvelle litanie : Je n'ai pas le choix, je dois me sacrifier, me soumettre à ses désirs pour qu'il puisse se concentrer sur ses affaires, donc sur son ordinateur.
Putain! En deux semaines, il va bien travailler dessus, bordel de merde.

Galvanisée par mon nouveau mantra, je me dirige vers la salle de bain. Arrivée devant la vasque, j'asperge mon visage d'eau glacée. En relevant la tête, je m'observe devant le miroir. Mon visage est plus émacié qu'avant, de grandes cernes s'étalent sous mes yeux et mon regard a perdu sa vivacité d'antan. Je dois vraiment me reprendre, si cela continue je vais ressembler à un vrai zombie.

Je tends mon bras pour prendre une serviette blanche rangée soigneusement dans le meuble ouvert de la pièce. Fermant les yeux, je tamponne délicatement mon visage pour essuyer les traces d'eau restantes.
Je me fige sur place quand deux grands bras musclés étreignent ma taille et qu'une bouche avide s'empare du lobe de mon oreille.

- Moy malen'kiy kotenok, j'ai tellement envie de toi. Tu m'as tellement manqué pendant mon absence.

Ses mains remontent frénétiquement sous mon pull-over en direction de ma poitrine. Je laisse la serviette tomber au sol et pousse un cri mêlé d'un gémissement quand je sens sa mâchoire se refermer sur mon lobe et ses mains se refermer sur mes seins.

- Tellement, tellement manquée.

Mais d'un coup, son touché se fait plus brusque, il pince durement les pointes de mes mamelons à m'en faire crier de douleur et d'une voix devenu dure, murmure à mon oreille.

- Mais avant, je dois te punir pour ton imprudence.

Il raffermit sa prise, tout en tirant violemment dessus. La douleur est atroce, j'enfonce mes dents dans ma lèvre inférieure pour ne pas hurler et de grosse larmes ruissellent le long de mon visage. Au bout du gouffre j'hurle :

- Quelle imprudence, je ne comprends rien. Ah!!!! tu me fais mal, mais lâche moi.

J'essaie de toutes mes forces de m'échapper à son emprise. Je me trémousse dans tous les sens, j'agrippe de mes mains les siennes afin qu'elle cesse cette affreuse douleur qu'il inflige à ma poitrine. Je suis à deux doigts de lui donner un violent coup d'arrière tête dans la mâchoire, quand enfin il s'écarte de moi et me retourne sans ménagement pour lui faire face.

- Tu as été imprudente de rencontrer mon frère et sa pute, dans le grand salon, sans garde du corps. Sans que je sois prévenu, me souffle-t-il, furieux au visage.

- Mais, c'est Igor qui m'a prévenu une demi-heure avant leur venue qu'il souhaitait me rencontrer. Si tu as à punir une personne, ce devrait être lui et puis comment je peux te prévenir. Hein! Ce n'est pas comme si j'avais un téléphone portable ou ton numéro de téléphone. Arrête d'être irrationnel. Je suis qu'une prisonnière ici, sans libre arbitre. Sans moyen de m'opposer à qui que ce soit.

Il recule d'un pas et se prend la tête entre les mains tout en baragouinant des insultes Russe entre ses dents.

- Igor met loyal, il n'a fait qu'obéir aux ordres de mon frère et tu as refusé qu'il t'accompagne à cet entretien, me menace-t-il de son doigt.

InfiltréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant