Chapitre 6

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Concentration total, silence absolu, seul ce petit point noir existe. Si je réussis cela fera 10 fois que je mettrai dans le mille. Respire, Virginia et appuie.
Le bruit caractéristiques d'une balle rompt la quiétude de la salle de tirs. Il faut dire, il est quatre heures du matin et tous le centre dort. Puis j'entends un applaudissements, il faut croire que je ne suis pas la seule à avoir des insomnies. Je me retourne pour voir Lee approcher.

- Magnifique, très bon tire.

- Merci, vous ne dormez pas?

- Oh! Comme un loir, mais quand la sonnerie d'alerte stipule qu'une personne non autorisée est dans la salle de tirs, je suis bien obligé de me bouger le cul.

- Comment ça, non autorisée. C'est nouveau.

- Non autorisé à cette heure, Virginia. Que fait tu là ? Tu devrais dormir.

- Je n'y arrive pas. Alors au lieu de me retourner dans mon lit, j'ai préféré m'entraîner. C'est mal.

- Non, bien sûr que non.

Il fixe mon regard, penche la tête sur le côté et dit:

- Je vois bien qu'il y a un truc qui te tracasse depuis une semaine. Depuis cette fête même. Tu veux m'en parler. Il s'est passé quelques choses durant cette soirée ?

- Vous savez, de toutes les personnes que j'ai connu dans ma si courte vie, je peux dire que je vous considère comme un père. Oui, un père plus attentionné que n'était le mien. Ma mère c'était la bonté personnifiée mais mon paternel n'a jamais fait attention à moi. Pour lui, je n'étais qu'un microbe qui s'accaparait l'attention de sa femme. C'est pour lui que j'ai commencé à pirater des sites, pour qu'il me remarque. Mais ça n'a jamais marché, tous ce qui l'intéressait lui c'était ses matchs de football américain, sa bière et frapper ma mère quand elle ne se comportait pas comme il voulait. Il le faisait de plus en plus souvent avant qu'ils ne meurent.

J'arrête de fixer mes chaussures et le regard droit dans les yeux.

- J'ai jamais eu de relations normaux avec les hommes en général, j'en ai toujours eu peur. Vous, vous m'avez montré qu'ils ne sont pas tous comme ça. Qu'on peut leurs faire confiance, je peux vous faire confiance, Lee?

- J'ai peur de comprendre. Tu t'es fait agresser durant cette soirée. C'est ça que tu essaies de me dire ?

- Non! Oh! Que non, c'est tout le contraire. Je ... je crois que je suis amoureuse. Enfin je pense. Tous est confus dans ma tête, vous voyez j'en perds le sommeil.

- Je vois. Et ce garçon, il est au courant. Je veux dire, tu la vue à la fête, tu as craqué dessus mais tu n'as pas osé l'approcher ou c'est plutôt il t'a séduit et vous avez fini la soirée dans ta chambre ?

- Plutôt la deuxième option, dis-je d'une faible voix. Et maintenant je me sens toute chamboulée, à me poser questions sur questions.

- Comme ça, me coupe-t'il. Je suis désolée de te le dire mais pour lui, tu n'étais qu'un coup d'un soir. C'est malheureux mais il a profité de ton innocence, de ton inexpérience. Ce genre de soirée son faite pour vous défouler pas pour tomber amoureux. Virginia ressaisit toi. Ce mec tu ne le connais ni d'Ève ni d'Adam. Il t'a sûrement raconté des cracks pour pouvoir profiter de toi.

- Non, criais-je. Pas Grayson. Il ... Il tient à moi. J'en suis sûre.

- Ah! C'est de Grayson Chandler qu'on parle. Ça change tout. Je ne vais pas te mentir, oui apparemment il tient à toi, on en a parlé avec Glenn son agent instructeur ce fameux soir. Il m'a fait part de ses inquiétudes. Monsieur Chandler est un très bon élément, le meilleur même depuis longtemps au sein de la formation de la CIA. Mais son obsession pour toi affaibli ses vrais capacité. Glenn avait peur que vous vous retrouviez lors de cette fête, et moi qui lui ai assuré que non. Pourquoi n'est tu pas resté dans un coin de la salle pour t'éclipser après.

InfiltréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant