40+ Touché-coulé

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Une silhouette exaspérante pour mes nerfs fait son entrée et me force à regretter qu'aucun verrou ne subsiste entre lui et moi. Je ne me souviens que trop bien du moment où il s'était donné du mal pour exploser cette poignée et ne plus avoir d'éléments physiques entre nous. Cela résume parfaitement le caractère de Lee Minho, un jeune homme désireux d'être omniprésent dans votre existence sans se soucier des conséquences. Immédiatement en le voyant, je soupire, craignant de découvrir ce qu'il me réserve.

Je frémis bruyamment pour lui transmettre l'agacement qu'il m'inspire et le regarde s'asseoir en tailleur en contrebas, à proximité de mes pieds.

— Tout va bien ? s'inquiète-t-il d'une voix douce qui génère de nombreuses suspicions.
— Je te le confirme. Et de ton côté, ta soirée a été épuisante ? Je suis sûre que tu rêves d'enlever toute cette sueur avec une bonne douche. Après tout, cela fait un moment que tu n'avais pas repris ton activité physique préférée.

Mes joutes verbales ne m'apportent pas la satisfaction attendue puisque mon adversaire ne me montre pas son visage arrogant. J'ai la désagréable vision d'un homme malheureux portant le poids du monde.

— Il ne s'est pas du tout passé ce que tu imagines.
— Ne me mens pas, Lee Minho. Je pense que notre amit... colocation vaut mieux que ça.
— Tu n'es pas mon amie, en effet.

La déclaration n'a rien d'engageant et brusque mes sentiments que je pensais bien protégés sous une épaisse armure.

— J'étais bien avec des femmes. Énormément de femmes. Je jurerais qu'elles étaient une centaine.
— C'est bon, Minho. Pas la peine non plus d'exagérer. Tu n'es pas le Hulk de la bite.
— Je les ai toutes sautées.
— Toujours plus, Lee Minho. Ça pourrait être ton crédo.
— Mais aujourd'hui, je n'ai eu aucune relation sexuelle.
— Voilà, on revient dans le droit chemin.
— Comme depuis plus de deux mois.
— Non, là on s'égare à nouveau dans le mensonge. Répète après moi, je suis un serial-fucker.
— Tu ne m'écoutes pas, Leah.
— Alors, parle plus distinctement.

Ma provocation se retourne contre moi puisque je ne m'attends pas à ce qu'il se redresse et s'approche de moi. Ne sachant pas quelle attitude avoir ni ses intentions vis-à-vis de moi, mon corps bascule instinctivement en arrière, mais cela ne l'arrête pas. Un genou en appui sur le matelas, Minho continue son avancée jusqu'à positionner son coude à côté de ma tête et à placer sa bouche si près de mon oreille que je sens son souffle faire frissonner ma peau.

— Est-ce un peu mieux pour toi ? me demande-t-il.
— C'est on ne peut plus clair. Je te reçois cinq sur cinq.
— Parfait. Je te disais qu'une centaine de femmes avec qui j'ai eu des relations sexuelles m'attendaient dans une pièce pour me défoncer verbalement.

Mes lèvres se pincent aussitôt et je grogne pour étouffer mon fou rire, devant l'image que la scène me renvoie. Le karma existe-t-il vraiment ?

— Elles étaient énervées ? lui demandé-je le sourire aux lèvres en guise de provocation.
— Très, me confirme-t-il alors qu'il se déplace pour laisser tomber son corps le long du matelas.

Je n'anticipe pas la force de ses bras qui me font pivoter pour que je me positionne parallèle à lui, la peau brûlante à cause de notre proximité. J'aimerais éteindre l'incendie qui grandit dans le creux de mon ventre, un peu trop ravi de l'absence de plan cul aujourd'hui, mais ne manque pas de le remettre face à ses mensonges.

— Tu as tout de même menti sur le fait de ne pas avoir couché avec des femmes depuis ces derniers mois.
— Tu ne sais pas observer, Leah.
— J'entends tout, je te rappelle.
— Tout ce à quoi elles avaient le droit était ma langue. Certaines s'en sont plaintes ce soir, justement.
— Quel homme cruel, tu n'as pas partagé ta bite.
— En effet, celle-ci est devenue capricieuse et ne se lève que pour une seule personne.

Le Coloc Idéal : dans tes rêves, Lee Minho !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant