Vengeance

Chapitre 10 : Géniteur

Malgré l'étonnement que je peux ressentir face à sa question, je ne montre rien. À la place, je pars dans la cuisine et me sert un verre de whisky.

Qu'est ce que ça peut bien lui foutre ?
Depuis quand se mêle-t-il des gens à qui je parle ?

Azid a l'air sous tension au vu de son pied qui tape sur le sol. Je pense que c'est pour ça qu'il continue son interrogatoire.

- Comment tu la connais ?

- Pourquoi tant de questions ? lui demandais-je commençant à me tendre.

Même Éna, curieuse comme elle est, n'en posent pas autant.

- Parce que cette fameuse Éna est parti cherchée qui était le proprio de la boîte. Et j'ai apprit qu'elle était policière et que tu as été vu avec elle dans ma boîte de nuit.

Elle a fait des recherches sur la boîte de nuit ? Pourquoi ?

Conscience : Elle a sûrement pensé que tu étais le proprio.

Probable. Elle est tellement déterminée à savoir qui je suis qu'il en est fort probable. Je souris intérieurement face à cette pensée.

Coriace et méfiante.

- Où tu veux en venir ? lui dis-je lasse.

Il commence sincèrement à me faire chier avec toutes ses questions.

- H tu sais que j'ai galéré à effacer mon casier judiciaire. Je veux pas être mêler à tes jeux sûrement bizarre avec une policière. Je te demande juste une chose. Répond moi sincèrement. Pourquoi t'intéresses-tu à elle ? me dit-il apparement déterminé à avoir réponses à ses questions.

Conscience : C'était ton meilleur ami à une époque. Tu devrais lui en parler. Tu sais qu'il est digne de confiance.

Je prends donc la parole tout en m'allumant une clope.

- C'est elle qui m'a inculpé pour la mort de Milo lui dis-je crispé.

Un moment de silence s'installe dans la pièce avant qu'il ne lâche un « Oh ». Il ne l'a pas remarqué au poste. Elle a bien changé.

Azid sait que je n'ai pas tué Milo. Il est d'ailleurs le seul à le croire. Parce que ce jour, où j'ai été arrêté chez moi, il était là.

Mais il sait aussi comment je suis et que je ne m'intéresse pas à n'importe qui pour n'importe quoi.

- Et que veux-tu faire avec elle ? me demande Azid sérieusement.

- La faire tomber amoureuse de moi lui affirmais-je avant de tirer une latte sur ma clope.

Un blanc s'installe dans la pièce.

Il pensait sûrement que j'allais faire du mal à un membre de sa famille ou quelque chose qui s'en approche.

Le voilà déboussolé par ma révélation.

- Même si je sais que ce qu'il t'est arrivé est injuste. Cinq ans de ta vie passés dans une cellule pour un meurtre que tu n'as pas commit. Mais penses-tu vraiment que c'est la bonne solution ? Penses-tu que ça va te rendre justice ?