Avant que Mia ne daigne répondre à mon message et nous rejoindre en ville, j'ai déjeuné avec ma mère. Sa pâleur m'inquiète plus que je ne le laisse paraître et son maux de tête qui n'a pas l'air de cessé m'a donné l'impulsion de lui poser la question.
« Je suis tellement fatiguée et le changement de météo n'aide pas » me réponds ma mère lorsque j'ai posé cette interrogation décrivant son état.
Je n'ai pas persisté. Si elle dit qu'il n'y a que ça, je ne devrai pas autant me poser de questions.
Nous voilà donc au centre ville toutes les trois. Le temps est plutôt frais mais nos écharpes autour du cou nous protège plutôt bien de cette fin de mois d'octobre. Des parents accompagnés de leurs enfants sont dans les rues, tenant la main de leurs enfants pour ne pas les projeter à un danger potentiel. D'autres sont entre amis en terrasse buvant des chocolats chaud au Starbuck's pendant que nous écoutons Mia se plaindre de la vendeuse :
- Je suis pas folle. Je l'ai vu me relooké dit ma sœur sous tension.
Nous rigolons ma mère et moi devant la stupidité de Mia. La vendeuse l'a relooké sûrement parce qu'elle critiquait les vêtements à haute voix. Mia ne redescend toujours pas malgré nos explications face au comportement de cette vendeuse. Ma mère prend alors la parole sûrement pour détendre la colère de sa fille :
- Ça vous dit qu'on aille à Central Park se faire le goûter que nous faisions toujours quand vous étiez plus petites ? nous propose notre mère.
Des souvenirs me viennent en flash-back lorsqu'elle m'annonce ça. Je nous vois tous les quatre, mon père était toujours en vie allongé sur l'herbe fraîche de l'automne. Ma mère qui grondait Mia, au vu de son irréversible rébellion. Les feuilles oranges pour la plupart tombaient des arbres, face à la saison à laquelle nous étions confrontés, lorsque je les observais.
Notre goûter se constituait de marshmallow, cookies et de boissons chaudes. La nostalgie s'empare de moi lorsque je pense à ses souvenirs qui me rendent heureuse.
- Quelle superbe idée s'exclama Mia.
Toute trace d'énervement s'est évaporé de sa part.
- Je suis partante dis-je.
Du haut des 23 ans de Mia et de mes 25 ans, nous ne sommes que ravies de sa proposition.
Notre mère nous offre son plus beau sourire face à notre réponse positive et nous nous dirigeons à la recherche du premier supermarché en vu.
Lorsque nous franchissons le pas de la porte du magasin, Mia s'empresse, comme une enfant, de chercher ce dont nous avons besoin. Quant à ma mère et moi nous la suivons d'un peu plus loin. On rigole en voyant Mia affolée dans chaque rayon, prête à dévaliser cet endroit.
Mia arrive avec tous les aliments dont nous avons besoin quelques minutes plus tard sans avoir manqué de rajouter son grain de sel.
On passe en caisse rapidement après avoir prit des boissons au distributeur automatique et nous prenons chacun un achat lorsque nous sortons du magasin. Central Park est très proche de la où nous sommes alors nous nous déplaçons à pied vers ce parc, que je n'ai pas eu l'occasion d'aller depuis environ un an.
VOUS LISEZ
Vengeance
Roman d'amourVengeance, ce sentiment irrévocable de répondre à une souffrance que l'ont nous as infligés. Quelle souffrance est plus dure à supporter ? La douleur physique, blessé ? Ou la douleur psychique que nous ressentons face à un individu qui nous as tra...