Chapitre 36 : Faux Dîner

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Qu'il ait accepté n'est pas pour me déplaire, bien au contraire, mais je ne peux m'empêcher de trouver ça légèrement étrange.

Peut-être que je suis parano ?
Peut-être que je me pose trop de questions ?

Mon plan a l'air d'avoir attiré son attention. Alors peut-être qu'il trouve qu'il vaut la peine d'être appliqué.

Tout en allumant l'eau de la douche, je me laisse aller à l'appréhension du dîner de ce soir.

Même si je ne vais pas être face à toutes les personnes présentes dans le dossier qu'Éric à fait, ce soir, Puerte reste dangereux. Plus dangereux que les autres.

C'est le Chef.
Le chef des opérations.
Tout passe par lui.
Tous les traffics.
Toutes leurs affaires illégales.

C'est lui qui les gère. Et il ne doit encore moins aimé ma profession que le reste comme Roberto ou Nino.

Comment se sont-ils rencontrés ?
Depuis quand se connaissent-ils ?

J'ai suivi H ici, n'en connaissant que très peu sur leurs relations à eux deux. Mais si Éric m'a dit que le chef de la mafia italienne lui apportait une grande importance, alors à ses côtés je ne risque vraiment rien.

Il faut juste que je reste discrète et faussement naturelle.

Avant d'éteindre l'eau, je respire un bon coup, comme pour me donner un élan de courage. J'enroule ma serviette de bain autour du corps et me sèche délicatement en me regardant dans le miroir.

Tu vas vraiment le faire Éna.
Tu vas le faire.
Crois en toi.

Je passe donc mes sous-vêtements noirs en me rassurant moi-même sur mes capacités. Mais c'est lorsque je m'apprêtais à mettre ma robe, actuellement dans mes mains, que la porte de la salle de bain s'ouvre. Je suis donc naturellement face à un H en costard, noir.

Mon cœur bond dans ma poitrine sans même que je ne le contrôle. Rares sont les fois où je l'ai vu dans cet accoutrement et pourtant, ça a toujours son effet.
Son odeur entoure la salle de bain me transportant autre part. Elle est d'une odeur merveilleuse.

Sérieusement Éna ?

Malgré moi je me reprends me rendant compte que je suis dans un accoutrement des plus légers devant lui. Par réflexe je me cache même si le temps que j'ai prit à le reloocké, lui l'a prit pour le faire également.

- Sors.

Mon ton est sévère.

-  On est censés être ensemble. Pas vrai ?

Son sourcil en l'air.
Son sourire en coin.

- Seulement aux yeux des gens lui dis-je en le fusillant du regard.

Il ne perd toujours pas son esquisse en coin. Il passe devant moi sans manquer de regarder mon corps, presque nue, une dernière fois et prend de sa main droite ce qui ressemble à un rasoir. Il se met devant la glace et se met à se raser comme si je n'étais pas en sous-vêtements derrière lui. J'en profite alors puisqu'il est dos à moi pour enfiler mon habit.

Je peux voir son dos bouger légèrement.
La situation l'amuse.

Une longue robe beige aux rayures à dentelles entoure, dès à présent, mon corps. Cette robe m'a été offerte par ma mère il y'a plus de trois ans achetée lors d'un de ses nombreux voyages.

Qu'est-ce qu'elle me manque.

Passant à la coiffure, je me mets à ses côtés en prenant la brosse dans ma trousse de toilettes. D'un point de vu extérieur, on dirait, sérieusement, un couple se préparant pour aller dîner.

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