Vengeance

Chapitre 44 : Michael

- Explique toi.

Il ferait mieux d'exécuter vite au risque de perdre une jambe. Police ou pas.

- Ton...Ma...Je dit-il en cherchant ses mots.

Ses bégaiements me mettent plus hors de moi. J'enlève mon arme de son front pour tirer en l'air. Il parlera.

Il sursaute en pleurnichant.

Comme c'est triste.
Notez l'ironie.
J'en ai strictement rien à foutre.

- On m'a... engagé bégaie-t-il.

Engager ?
Pour tuer Milo ?
C'est un ramasseur ?

- On m'a demandé de tuer Milo Martez.

De quel droit prononce-t-il son prénom ?
Après avoir lui ôté la vie ?

Je rapproche mon visage.

- Ne dis pas son prénom lui crachais-je en articulant durement.

Il acquiesce frénétiquement.

- Ok. Ok affirme en levant les mains en signe de paix.

Il respire, du moins, essaie de respirer avant de se reprendre.

- Ma mission était de suivre tes mouvements. Vos mouvements.

Qui ?
Qui a demandé ça ?
Pourquoi ?

Là je n'ai qu'une envie, lui briser les os. Un à un. Lui sur une chaise à crier, non, à me supplier d'arrêter.

- On m'a donné le strict minimum en termes d'info. On m'a juste dit qu'il faillait l'exécuter.

Il regarde autour de lui avant que quelques gouttes ne se mettent à rouler abondamment sur ses joues.

- Alessio Mendoza vous êtes en état d'arrestation pour homicide volontaire sur Milo Martez. Pour collaboration avec la mafia italienne, meurtre, racket. Incitation à la violence. Tentative de meurtre sur policier. Tout ce que vous pouvez dire sera retenez contre vous contre la justice.

C'est sa voix qui résonne dans la forêt.

Il regarde derrière moi, sûrement afin de voir la femme qui a énoncer ses paroles.

- Éna ? Comment...comment tu ? lui demande-t-il perdu.

Je presse d'autant plus mon arme sur sa tempe.
De quel droit prononce-t-il son nom ?

Cette fois-ci je ferai bien plus qu'ouvrir une arcade sourcilière.

Des pieds nous rejoignent dans l'endroit où nous nous retrouvons et je ne peux m'empêcher de continuer à le regarder dans les yeux. Éna lui passe les menottes.

La taule. Pour lui ? Non.

Je l'arrête dans son élan. Elle sait que je ne le laisserai pas simplement aller en taule. Il mérite bien plus. Tellement plus. Je peux pas le laisser s'échapper comme ça.