Chapitre 34 : Italie

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Lendemain : Sept heures huit.

De légères secousses se sentent sur un endroit de mon corps que je ne pourrai situer. Je grogne légèrement et mes pensées me submergent vivement me montrant que je me réveille.

Italie.
Alessio.
Mafia.
Tueur.
H.

J'ouvre ainsi les yeux et regarde le destinataire des secousses sur mon bras. Face à ma vision matinale et la luminosité obscur des alentours, je crois y discerner Clarice. C'est quand sa douce voix résonne dans mes oreilles que j'en ai la certitude.

- Il est l'heure m'affirma-t-elle faiblement dans un sourire.

J'acquiesce alors rapidement en répondant à son esquisse.

Hier passant de mon appartement pour prendre des affaires pour la semaine, au poste de police pour y déposer un certificat falsifié par les soins d'Éric, je me suis retrouvée chez lui, sans même croiser le destinataire de ce domicile. Il n'est pas une seule fois apparu dans mon champ de vision de la soirée. D'ailleurs je ne sais même pas si il sait que j'étais là. Même si l'envie y était, je ne suis pas allée le voir. Je pense qu'il avait besoin d'être seul, chose que je respecte et que je comprends. Il doit certainement être démangé par l'envie de vengeance et la haine.

Il aurait prit un jet dans les alentours de trois heures du matin d'après ce que m'a dit Éric. J'ai très peu dormi cette nuit n'ayant fait que cogiter sur la semaine que je m'apprête à passer. Notamment seule avec lui.
Et même si j'ai déjà résolu bien des affaires, plus étranges chacune, celle ci se fait dans un autre pays. Dans un terrain inconnu. Sans mes coéquipiers habituels.

Juste avec lui.

Et nos tactiques, elles, contradictoires seront à leurs apogées. C'est une certitude. Mais tout d'abord il doit être d'accord et ça c'est pas gagné.

Je me lève de mon lit avant de me laver et de m'habiller rapidement avec détermination. Lorsque je suis prête, je descends ma valise à la main, Éric et Clarice en bas des escaliers. Si on m'avait dit que la prochaine fois que je voyagerai serait avec un homme comme H pour coincer Alessio, j'aurai rigolé aux éclats.

Mais la vérité est telle qu'elle.

- Prête ? me demande Éric.

- Plus que jamais affirmais-je.

- Fais attention à toi me dit Clarice dans une étreinte.

J'y réponds délicatement. Je lui souris sincèrement lorsque nous nous éloignons l'une de l'autre et nous passons, Éric, qui, lui, m'emmène à l'aéroport et moi, le pas de la porte. Entrant donc dans sa voiture nous réchauffant du froid matinal et automnale de la journée, le trajet se fait rapide. Cette maison s'éloigne de notre champ de vision sous un silence presque apaisant.

Peu de gens se trouvent dans les rues. Les oiseaux chantent annonçant le soleil levant. Les arbres dansent légèrement face au vent de cette saison.

Une vingtaine de minutes plus tard, la géante façade qu'est l'aéroport rencontrent nos iris respectives. Je me rappelle que la dernière fois que j'y étais c'était pour dire au revoir à ma mère.

Ma mère.
Je l'appellerai lorsque j'arriverai à l'hôtel.
Si seulement elle savait ce que je m'apprête à faire.

Éric m'emmène à l'endroit où on doit présenter les billets d'avions, portant de ses mains ma valise. Vu de cette façon, Éric a l'air tout à fait normal, si, bien évidemment, on ne se concentre pas sur sa plaie géante au cou. Il est gentil et attentif.

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