Chapitre 21 : Douloureux passé

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Midi cinquante :

Mes muscles bougent et je reprends légèrement conscience. Assez pour savoir que je me réveille. Les yeux toujours fermés, je sens que des draps m'entourent d'une odeur de linge qui ne m'est pas familière. J'ouvre les yeux rapidement et les évènements de la veille décident de frapper à ce moment.

Le Zag.
Christian.
Le « remerciement » comme il dit.

Lorsque je comprends que je ne crains rien, enfin à peu près, je m'affaisse à nouveau dans le lit en étoile de mer. Je suis dans un lit ? Mais je jurerai m'être endormie dans le salon.

Je m'étire tout en examinant la chambre. Peut-être étais-je trop fatiguée pour me souvenir que je me suis réveillée pour monter à l'étage ?

Le lit king-size dans lequel je suis ne domine en rien l'espace de la pièce. Elle est immense. La pièce est toute blanche l'aidant sûrement à être d'autant plus grande. Elle fait presque la taille de mon appartement.

Les rideaux eux sont taupes. Je m'étonne qu'H est d'aussi bon goût en matière de décoration d'intérieur. Je rigole face à cette pensée et décide de me lever en voyant l'heure sur mon téléphone. Je me souviens pas non plus m'être déshabillée apparement lorsque je remarque mes sous-vêtements dans le miroir de la salle de bain.

Les miroirs doivent sûrement faire un peu plus que ma taille accrochés sur les murs, entourée de néons de couleur d'un blanc cassé, ce qui illumine d'autant plus la salle d'eau. J'en profite pour m'examiner de plus près. J'ai une mine affreuse. Des cernes de quelques kilomètres sont visibles sur mon visage. Mes yeux sont gonflés à cause de l'excès d'eau causé par mes larmes de la veille. Je fais peur à voir, chose qui me pousse à sauter sous la douche.

Lorsque j'y suis, le contact de l'eau me provoque un bien fou, un bien indescriptible. Tous mes muscles se détendent considérablement me permettant de mieux réfléchir à ma vie.

Je suis donc sous la douche, peut-être pas la seule, de la maison d'H. Je viendrai donc rester chez lui après être rentrée du travail. Qui plus est, à chercher et mettre en prison le genre de profil qui le caractérise. J'ai comme l'impression de débuter une double vie. Et cette pensée me fait bien plus de peine qu'on pourrait le croire.

Qu'est ce qui ne va pas chez moi ? Je n'aime peut-être pas autant mon travail que je le prétends ?

Non. Je sais ce que je vaux. Je mets ma vie en péril chaque jour, avec le travail dans lequel j'exerce. N'est-ce pas la, la plus belle preuve de dévotion ?

J'essaie malgré moi de penser à des choses qui me détendent et non qui m'irrite comme celles que je viens d'avoir. Pensons au jour le jour. Aujourd'hui est donc une journée que j'interroge. Qu'est ce que je vais bien pouvoir faire avant de partir travailler ce soir ?

Certes, j'habite dans cette ville depuis longtemps maintenant mais je n'ai pas eu à être confronté à vivre dans un endroit que je connais que très peu. Je n'ai même pas ma voiture personnelle pour aller visiter les alentours.

Je sors de la douche, une bonne quinzaine de minutes plus tard, avant de prendre une serviette sur l'étendoir fait pour. Je m'habille d'un jean taille basse et d'un pull blanc en laine. Je plaque mes cheveux en une queue de cheval. Je souffle un bon coup avant de descendre en bas et sentir l'odeur de... crêpes ?

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