Chapitre 35 : Italie part.2

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Je sors de ma chambre et me rend compte que la sienne est pratiquement en face de la mienne. Je passe donc rapidement le couloir arboré de ce tapis rouge qui me donnent presque l'envie d'y marcher pieds nus.

Je toque à la porte quelque peu, malgré moi, stressée. Sa réaction tant attendu depuis plus de dix heures me fait face lorsque j'entends la porte grincé.

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La porte des à présent ouverte, je suis en face à face avec lui, H, en serviette au téléphone.

Ses traits tendus.
Sa musculature digne d'un Dieu Grec.
Ses tatouages assombrissant sa peau matte.
Son odeur enivrante.
Ses cheveux mouillés me prouvant qu'il sort depuis peu de la douche.

Nos yeux se rencontrent et bizarrement je ne vois aucune marque d'étonnement. Comme si il savait que je viendrai. Comme si il s'était préparé à me voir tôt ou tard.

- Ti richiamerò affirma-t-il sévèrement.

Je suppose que son coup de fil doit avoir un rapport avec Roberto ou Puerte concernant sûrement notre quête première : Alessio. Ma venue doit également être la justification de son regard, presque, de tueur.

J'en oublie presque qu'il est italien. Mais sa peau matte et son accent lorsqu'il parle cette langue grandiose me rappelle rapidement ses origines.

Je passe donc le pas de la porte paraissant la plus confiante possible. Dos à moi, je peux sentir son regard sur moi électriser chaque parcelles de mon corps.

Que doit-il penser ?

Toujours dos à lui, je remarque que la superficie de sa chambre est, bien, plus grand que la mienne. Deux géantes fenêtres arborent le côté droit et le côté gauche de sa chambre laissant presque l'impression que l'espace dans lequel nous nous trouvons plane dans le ciel.

Moi qui pensait qu'on ne pouvait pas faire plus grand que celle que j'avais, je me suis trompée. La mienne ne fait pas le poids.

Je croise les bras, naturellement, en me tournant vers lui. Il est bien plus proche de moi que je ne le pensais. Son regard est rempli de colère. J'aimerai penser que ça ait un rapport avec son appel précédent mais c'est bien par ma présence ici. Ou peut-être les deux.

- Je t'avais bien dit que je viendrai.

Maintenant que je suis sur le sol italien, je n'ai pas d'autres choix que d'y rester. Et je dois le convaincre. Par conséquent, je dois ranger ma fierté même si ça me tue et ne surtout pas faire la maligne. Parce que Éric m'a dit qu'il pouvait me faire arrêter si bon lui sembler. Et je ne doute certainement pas de ses capacités à avoir le dernier mot.

H préfère marcher seul.

- C'est Éric qui t'a aidé ? Quelle question. Bien sûr.

Cette voix déformée par la colère. Ses iris scrutent les miennes minutieusement.

Je dois le convaincre.

- H à deux on a plus de chance de réussir. Surtout quand on sait qu'Alessio ne base en rien sa méfiance sur moi. Je connais tous d'eux. Roberto. Puerte. Nino. Leurs entourages. J'ai scruté à la lettre toutes leurs informations sur leurs vies.

Mon entrain à lui dire ses paroles sont d'une détermination sans nom. Je sais, pourtant, que ce que je lui dis n'aidera en rien à ce qu'il accepte ma venue ici.

- Putain Éna rentre chez toi.

Il se tortille la nuque d'un geste net et tendu.

- Hors de question.

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