Chapitre 40 : Room service

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Je le regarde sans un mot même si mes yeux doivent en dire long. Au vu de son expression faciale, il a l'air satisfait de son « quelque chose » qu'il avait pour moi.

- Je peux ? lui dis-je en pointant l'intérieur de sa chambre.

Il ouvre la porte d'un coup simple et net signe que je peux entrer. Je le fais donc, la tête encore dans les souvenirs de ma journée avec ma mère.

Je me tourne alors vers lui.

- Merci dis-je doucement.

Ce merci regroupe tellement plus.
Il m'a donné ce que je ne pensais ne jamais avoir à nouveau.

Ma gorgée prête à se nouée, je fais un effort pour ne pas embuer ma vision de mes larmes.

Respire.
Respire.

Plus il s'approche de moi plus mon envie de pleurer se fait forte. Et c'est alors que par la force des choses j'entoure mes bras de son torse dans une étreinte sincère.

Dire que la première fois que j'avais été ainsi avec H était quand j'avais apprit pour le cancer de ma mère.

Quel retour en arrière.

H, fidèle à lui-même, a du mal à répondre à mon étreinte. Il n'aime pas ce genre de contact physique. Respectant alors son choix, je m'apprêtais à m'éloigner de lui mais c'est à ce moment qu'il décide d'enrouler ses mains autour de ma taille.

Ma tête, alors, niveau de son torse, je ferme les yeux afin de contrôler mes larmes.

Moi qui ne voulait plus baisser ma garde devant lui, je crois que c'est raté.

- Pourquoi t'as fait ça ? lui demandais-je quelque peu confuse.

C'est la question que je me suis longuement posée toute la journée.

Pourquoi avoir une intention comme celle ci ? Sachant qu'il n'est pas du tout le genre d'homme à être attentionné. Il est bien l'inverse de ce genre de personne.

J'ai essayé de comprendre pourquoi il avait fait ça mais comme je l'ai dit, j'aurai beau faire des théories, H est un homme remplit de mystère que je ne peux le discerner.

Alors après avoir posé cette question, il répond d'un ton grave et sérieux :

- Parce que ta vie compte.

Me dites pas que c'est pas vrai.
J'y crois pas.

Ses paroles me viennent aux oreilles comme un choc.
Je m'éloigne légèrement de lui, afin de voir son expression, mes mains toujours autour de sa taille.

Il n'y avait aucune trace d'ironie ou de sarcasme dans sa voix. Rien qui me montre qu'il ment.

J'ai l'impression de rêver.

Je souris alors de toutes mes dents, totalement choquée. Je sais bien qu'il ne fait jamais les choses à moitié mais la, c'est un niveau au dessus.

Face à mon sourire, avant que je ne dise quoi que ce soit, il me devance.

- La ferme affirma-t-il sévèrement.

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