Éna :
- Ta sœur ne t'a pas trop manqué ? affirma Mia avec un sac remplit de courses.
Je l'ai appelé un peu plus tard dans la matinée, pour pouvoir passer du temps avec elle. Fred devoir partir au travail et moi j'ai encore du temps avant d'y aller. Alors la voilà devant ma porte d'entrée.
- Atrocement dis-je en rigolant.
Elle me prend dans ses bras et je ferme la porte derrière elle, lorsque mes bras sont libres.
- Ma venue t'a poussé à faire le ménage à ce que je vois.
Je me tourne vers elle en fronçant les sourcils. De quoi est-ce qu'elle parle ?
- Le message que tu m'as envoyé.
Je me souviens alors. J'étais dans la voiture d'H m'apprêtant à venir chez lui. Je me reprends vivement, l'air de rien. Je n'aime pas lui mentir mais c'est mieux ainsi.
- Ah oui. Si t'avais vu le bordel, t'aurais fuis cet appartement comme la peste.
Elle rigole et pose le sac de provision dans le salon.
- Au programme pizza, chips et vins. Tout pour faire une bonne journée pyjama.
Je pouffe avant de la rejoindre dans le salon. On allume la télé avant de se mettre à discuter, la machine numérique n'étant qu'un bruit de fond.
- Comment tu vas ?
Elle sait ce que je désigne en lui posant cette question.
- Atrocement mal. Mais paradoxalement le fait que maman m'appelle agit comme du baume sur mon cœur.
J'opine avant de lui caresser l'épaule.
- Elle est heureuse et c'est ce qu'on doit retenir. Imagine maman danser avec un chapeau de paille sur la tête mangeant les spécialités locales.
Cette vision nous fait toutes les deux rires.
- Tu penses qu'elle sera toujours là après la date de son départ ?
- Je sais pas. 3 semaines c'est long mais en phase terminale le temps se compte rapidement dis-je le regard dans le vide.
J'aime à penser le contraire mais soyons réaliste. Sa perte de poids fulgurante, son état se rétrograde. Si elle repasse un jour le pas de cette porte, ça serait un miracle. Nous le savons toutes.
- Je t'aime me dit Mia, émue.
Je la regarde et voit ses yeux embués de larmes.
- Je t'aime aussi lui dis-je en posant sa tête sur mon épaule. Tu as Fred et tu m'as moi. Tout ira bien.
Elle opine en soufflant légèrement.
- Tu devrais te trouver quelqu'un. Tu vas avoir 26 ans le mois prochain Éna.
- T'as le même discours que maman lui dis-je en rigolant.
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Vengeance
RomanceVengeance, ce sentiment irrévocable de répondre à une souffrance que l'ont nous as infligés. Quelle souffrance est plus dure à supporter ? La douleur physique, blessé ? Ou la douleur psychique que nous ressentons face à un individu qui nous as tra...