Chapitre 12 : Lien du sang

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Que fait-il ici ?

Le voici apprêté d'un costard, plus beau que jamais, je dois l'admettre. Son allure nonchalante est toujours présente malgré le chic de sa tenue. Une montre à la main, la couleur de l'or ressort parfaitement avec sa peau matte. Ses cheveux sont plaqués en arrière mettant en valeur son cou tatoué.

Son sourire en coin se crée, tout juste le temps pour moi de le voir, avant de tourner la tête.
Je regarde dès à présent, les personnes qui m'entourent tout en essayant de camoufler ma panique.

Et si H venait à ma table ?

Personne peut lui dicter des lois, il est lui même son juge et fais ce que bon lui semble. Il sait également qu'il ne doit pas venir, mais avec son imprévisibilité les choses ne sont jamais sûres.

Freddy sera au courant. Il reconnaîtra H.

Puis ma mère. Que pensera-t-elle ?

Elle a un flaire surhumain pour détecter les situations. Elle comprendra que ce n'est pas un simple homme.

C'est tout simplement : H.

Je dois donc me montrer la plus naturelle possible.

Ce scénario ne doit jamais voir le jour.

- Ça va chérie ?

Le ton de ma mère est légèrement inquiet.

Merde Éna reprends toi.

- Oui pardon j'étais dans mes pensées.

Elle fronce légèrement les sourcils mais me sourit quelques millièmes de secondes plus tard.

Ça commence bien.

Nous continuons à manger dans la tranquillité, de façade pour ma part, sous les discussions de Freddy et ma mère.

Dans mon cerveau la tranquillité est bien loin derrière.
C'est le bordel.

- Elle était toujours amoureuse de son ex alors j'ai décidé d'y mettre un terme.

Freddy parle de son ancienne et plus longue relation à ma mère.

- Il y'a pleins d'autres femmes qui attendent un homme comme toi. Ne t'en fais pas.

- À certains moments, j'ai juste l'impression que je finirai seul.

- Ne dis pas ça. Ton jour viendra lui dit ma mère gentiment.

- Si à mes trente ans je ne suis pas casé, je me marierai avec Éna.

Cette blague me fait sortir de mes pensées ce qui me vaut un rire. De l'humour ne me fait pas de mal actuellement, au contraire.

Ça compense mon état de choc.

Conscience : Regarde le.

Non.

Conscience : Oh aller. Une petite seconde.

Non.

Une envie pressante vient parcourir ma vessie. Mais je ne succombe pas à mon envie. Vous savez dans les films ou dans les séries quand la femme part aux toilettes et que l'homme vient la rejoindre ?

Je ne veux pas être confrontée à ça.

Est-ce sa petite copine ?
Je ne pense pas.
Sinon il n'aurait pas été aussi tactile avec moi.
Peut-être est-ce juste un coup d'un soir ?

Ces pensées viennent s'immiscer en moi sans même que je ne m'en rende compte.

Conscience : Ressentirai-tu une pointe de jalousie ?

VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant