Chapitre 15 : Réconfort ou illusion ?

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- Je... je pensais que c'était le livreur de pizza dis-je faiblement.

J'aimerai lui demander ce qu'il fait ici. Ses motivations, le mystère émanant de lui, m'étouffent presque. Mais je n'ai pas la motivation de me battre. Pas aujourd'hui. Je n'ai pas la motivation de lui demander quoique ce soit face à son comportement. Ce dernier demande trop d'effort. Alors, je laisse couler.

- Qu'est ce qui t'arrives ? me demanda-t-il en s'approchant de moi.

Son odeur vient enivrer mes narines et je ne serai comment l'expliquer, mais cet odeur me provoque sécurité.

Ne pleure pas me répétais-je à moi-même.

Son état presque soucieux, me faisant presque penser que je frôle la crise de folie, envoie une autre flèche à mon cœur meurtri. C'est plus fort que moi lorsqu'il pose sa main sur ma joue. Ce contact me provoque un réconfort indescriptible, adoucissant presque ma peine sans nom.

Je baisse ma garde pour la première fois devant lui.
Les images de ma mère défilent à vive allures dans mon cerveau, comme des flashback.

J'essaie malgré moi d'essuyer mes larmes mais elles viennent plus nombreuses les unes que les autres.

Sans réfléchir, je me réfugie dans ses bras naturellement. Je peux sentir son étonnement lorsqu'il n'y répond pas. Il se crispe.

Il n'est pas le genre d'hommes qui doit être confronter à réconforter souvent. Mais je n'en ai que faire. Je ne réfléchis pas.

Puis légèrement, lorsque je m'étais faite à l'idée qu'il ne m'enlacerai pas, je sens des bras forts autour ma taille. Au vu de sa grande taille son menton frôle mon cuire chevelu. Je me laisse aller à sa main remontant et descendant le long de ma colonne vertébrale.

Aucun mot ne sort ni l'un ni de l'autre et pourtant, ce moment a l'effet d'une discussion de toute une journée pour mon cœur.

Ce moment est tellement réconfortant que je n'ai pas l'impression qu'il est réel.

- Dis moi.

Je me laisse aller me fichant royalement, des conséquences, de l'état de faiblesse que je montre devant un homme. Mais surtout devant lui.

- Ma mère est mourante... du cancer lui avouais-je dévastée.

Un silence s'installe dans la pièce.
Me voilà à découvert. Devant lui.
H.

- Je ne sais pas pourquoi je te dis ça. Personne ne peut comprendre dis-je plus à moi-même qu'à cet homme.

Ses bras sont toujours enroulés autour de moi et je sens son odeur toujours aussi réconfortante me parvenir aux narines.

- J'aurai aimé te dire non dit-il sérieusement.

C'est à la suite de ces paroles que je me décolle légèrement de lui. J'aimerai reprendre ma place dans ses bras face au vide qui vient me parcourir l'intérieur mais je ne fais rien.

- Comment ça ? lui demandais-je déboussolée.

La réalité vient rapidement à la surface. N'oublions pas que je suis face à l'homme le plus mystérieux que je connaisse. Je ne suis même pas sure qu'il réponde à ma question.

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