Chapitre 32 : Kidnapping

570 40 1
                                    

L'ascenseur ouvre ses portes d'après la sonnerie malgré mes cris et mes débats. Il sort avec moi, contre son gré, sur son épaule.

Il agit comme si je n'étais pas sur son épaule.
Il agit comme si il ne m'avait pas dit toutes ces choses auparavant.

L'air frais parvient sur mes bras nus encore en débardeur me prouvant que nous sortons de mon immeuble.

Je n'ai même pas de chaussures.

On s'avance rapidement, vers, je suppose, sa voiture et il me pose à terre en tenant mes bras. Mon dos est coincé sur l'unes de ces portières. Mes pieds juste couverts d'un tissu fin de coton noir se glacent rapidement. Mes bras sont frigorifiés mais je tente quand bien même de sortir de son emprise. Mes mouvements frénétiques me permettent de lutter contre le froid.

- Éna bordel me gronda-t-il durement.

Son regard.

- Quoi ? Tu me kidnappes et tu veux que je te suive ? lui dis-je mes bras gesticulant dans tous les sens.

- Met la derrière annonça H à l'égard de quelqu'un derrière moi.

Je me tourne et voit Éric. Il claque la porte de la voiture de mon kidnappeur avant de se mettre en face de moi en tenant sévèrement mes bras lui aussi. H part rapidement, surement côté conducteur et Éric ouvre la porte droite arrière afin que j'y puisse y rentrer. Malgré moi. Il réussit face aux nombreux coups que j'ai pu lui infliger au visage. Malencontreusement.

Même si je le supplierai, Éric est à la merci d'H. Alors ça ne serait que perdre du temps.

Il ferme la porte, Éric à mes côtés. Mon kidnappeur se met à rouler rapidement et je leur crie de me laisser sortir.

- Vous jouez à quoi ?

Il roule rapidement en faisant comme si je n'étais pas présente et Éric lui essaie tant bien que mal de m'emprisonner de ses mains.

- Éna tu nous facilites vraiment pas la tâche m'affirme Éric dans un souffle irrité.

Il est irrité ?
Ils me kidnappent et c'est eux qui sont énervés ?

Lorsque je me pince dans l'espoir de me réveiller, je me retrouve toujours au même endroit. Ça se passe bel et bien.

- Je ne vous facilite pas la tâche ? J'espère que vous rigolez. Vous êtes littéralement entrain de me kidnapper mais c'est moi qui vous facilite pas la tâche ?

Mon corps, malgré ma détermination à sortir de cette voiture, s'épuise considérablement. Gesticuler, crier pendant de longues minutes vide sévèrement mon énergie.

Habitant à l'autre bout de mon domicile, la voiture ainsi que le moteur s'arrête pourtant rapidement. Mes gesticulations sont moins importantes que précédemment face à l'énergie qui me quittent petit à petit. Même si j'essaie tant bien que mal de faire de mon mieux.

Éric sort après lui, me laissant seule dans la voiture.

J'aimerai penser qu'il m'a oublié.

Je tente donc de sortir malgré le léger lapse de temps qu'on m'offre mais ma taille est rapidement emprisonnée de ses mains lorsque mes deux pieds presque nus sont à terre.

Putain.
C'était trop beau pour être vrai.

Il me porte avec une agilité sans nom face à mes cris. On passe le pas de la porte et j'y crois y discerner Azid et Clarice même si ma vision est flou. Il ne me lâche toujours pas pourtant arrivée chez lui.

VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant