Chapitre 23 : Haine ou désir ?

639 46 4
                                    

Éna :

Trois heures que je tue l'ennuie à trier des dossiers, jetant certains. Nous avons une ronde mais rien à signaler. Depuis Freddy essaie de me faire la conversation pour combler l'ennuie. J'opine à certains moments lançant des onomatopées du style ; « Oh », « Ah », et j'en passe.

Je ne sais pas pourquoi je pense autant à ça. Mais c'est plus fort que moi.

- Alcarez arrive bientôt. Tu pourras en profiter pour rentrer. T'as l'air morte de fatigue.

Ses propos me titillent particulièrement. En temps normal, j'aurai refusé catégoriquement. Mais si je ne dois rien faire autant que ça le soit dans un lit non ?

- Ouais je pense que je vais faire ça.

Comment ? C'est encore la question.

Je prends mes affaires quand Alcarez nous salue de la main après avoir passé le pas de la porte une dizaine de minutes plus tard. Mon ami remet une mèche derrière mon oreille après que j'eusse prit mes affaires.

- Envoie moi un message quand t'es rentrée.

J'acquiesce avant de lui poser un léger baiser sur la joue. Je sors et le vent frais me pousse bruyamment à marcher.

- Éna cria une voix féminine lointaine.

Je fronce les sourcils en me retournant.

Qui est-ce ?

Agitant son bras pour me faire part de sa présence, je crois reconnaître Clarice au volant de sa voiture. Je m'approche d'elle, son sourire toujours présent.

- Je reste chez H pendant un certain temps. Je te dépose ?

J'ai juste une envie c'est : m'allonger dans un lit. Alors je ne rebondis pas sur le pourquoi du comment, acceptant avant de rentrer dans sa voiture et de mettre ma ceinture.

- Merci lui dis-je gentiment.

Elle me sourit avant de passer la première.

- Je suis pas censée te le dire mais Christian est parti au Brésil.

Il est parti du territoire américain ? Aussi loin pour eux ? Quelque part je ne peux m'empêcher de penser que de la où il est, ils ne leurs feront rien.

J'acquiesce en me fixant à nouveau sur la route.

Arrivée chez H, elle coupe son moteur signe m'invitant à sortir de son véhicule. Je prends mon sac, sort à ses côtés et franchit la porte d'entrée. Il n'est pas présent ce qui me fait penser qu'il n'est toujours pas d'humeur. Je monte en m'excusant auprès de Clarice de ne pas pouvoir veiller plus tard.

Elle me souhaite bonne nuit avant que je ne rencontre ce lit, sur lequel j'ai dormi la nuit dernière. Mais comme si Dieu me punissait de lui avoir posé cette question, le sommeil ne m'importe pas.

- Merde dis-je en soupirant.

Je me lève, défait ma queue de cheval et pose mon élastique sur la table de chevet. Après ce mouvement effectué, j'entends la porte de « ma » chambre couiner brièvement. Je crie de surprise.

VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant