Vengeance

Chapitre 14 : Lourde peine

- Je devrai appeler Mia. Elle doit être avec nous ce soir dis-je sincèrement.

Elle acquiesce et je reprends à nouveau mon téléphone pour, cette fois-ci appeler ma sœur. Notre appel téléphonique est très bref.

« J'ai besoin de toi. Assez pour que tu partes à l'improviste du travail. Ça concerne maman et je ne veux pas te l'annoncer au téléphone »

« D'accord. Je suis là au plus vite »

Voilà un résumé de notre appel. Elle avait l'air soucieuse face au ton de ma voix et a sûrement entendu qu'elle était enrouée, même si je m'efforçais de la racler pour l'éclaircir.

- Es-tu sûre de vouloir partir ? lui demandais-je- lourdement.

Cette phrase me démangeant. Je sais pertinemment sa réponse. Mais j'en sentais l'obligation de la lui poser. Comme si ses arguments, ultérieurement dit, aller changer juste parce que j'avais posé cette question.

- Ne te dis pas que je vous abandonne. Je resterai toujours là dit-elle en pointant son cœur. Il m'en est vital de partir afin de respirer un dernier bol d'air frais dans un dernier pays.

Je comprends donc qu'à travers ses propos, elle veut partir. Nous ne pouvons pas aller a l'encontre de son choix.

C'est sa volonté.
Sûrement sa dernière volonté.

Et rien ni personne ne peut aller à son encontre. Mais j'aurai aimé qu'elle reste. Qu'on puisse avoir l'occasion de la voir tous les jours. Mais je comprends son point de vu et ne peux lui en vouloir.

- Pour notre dernier soir ensemble, j'aimerai quelque chose. De un je ne veux aucun pleure. Je veux que cette soirée reste mémorable. De deux je veux qu'on se fasse une soirée digne de ce nom.

Malgré sa révélation, elle sourit a m'en éblouir les yeux. Elle ne perdra jamais sa bonne humeur et son enthousiasme.

- Je t'écoute.

- Je l'annoncerai après l'arrivée de Mia. Il faut d'abord lui annoncer la nouvelle dit-elle tout d'un coup soucieuse.

Ma sœur a des réactions plus imprévisibles chacune.

- Tout ira bien dis-je en la prenant dans mes bras.

J'en ai besoin. Si ça ne tenait qu'à moi, je ne la lâcherai plus. Elle raterai son avion et restera ici jusqu'à la fin. Mais je me décolle d'elle lorsqu'elle me donne l'impression de ne plus respirer.

Elle rigole en remettant une mèche derrière mon oreille. Ses yeux d'un bleu perçant resteront à jamais graver dans ma mémoire.

Mon interphone sonne et je comprends qui vient de sonner. Je regarde ma mère qui me sourit faiblement et j'ouvre à ma sœur.

Ma sœur arrive rapidement en courant malgré son essoufflement.

- Qu'est ce qu'il se passe ?

- Tu devrais t'asseoir dis-je presque avide.

Elle fronce les sourcils et ses yeux passent de moi à ma mère.