Chapitre 24 : Utilisée

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- Pardon ? dis-je prête à me lever furibonde.

- Éna, Damien est le chien de la pire espèce. Si tu le coffres, on sera tous débarrassés de lui.

Éric parle l'air de rien.

- Pourquoi je suis dans vos plans ? C'était pas prévu quand j'ai accepté de venir chez toi H dis-je sévèrement.

Je fais donc un lien plutôt rapide et logique.
Voilà pourquoi H m'a invité à passer du temps chez lui. Voilà pourquoi il ne me laissait pas le choix que d'accepter. Voilà pourquoi il s'obstine à me confronter aux gens de l'autre côté de mon monde. Pour que je puisse l'aider dans ses plans.

J'y crois pas.

- Il a un lourd passif. Collaboration avec la mafia russe, vente de stupéfiants. Tu feras juste ton travail me dit Éric.

La pilule n'arrive quand bien même pas à passer. Il m'a utilisé. J'aurai dû me douter qu'H ne laisse rien au hasard. C'était prévu. Depuis le moment même il m'a posé cet ultimatum. Je ne réponds rien et monte en haut hors de moi.

« Bon débarras » cracha Alexy lorsque je disparais de son champ de vision.

Donc si je suis ici c'est tout simplement pour une stupide fête d'Halloween ? Je rigole amèrement. Après tout à quoi je m'attendais ? Qu'il me propose ça sans demander autre chose ?

J'aurai aimé que mon statut de flic ne soit pas quelque chose qu'on puisse utiliser. A l'égard de personne. Pas même pour moi qui essaie tant bien que mal de digérer ma venue ici.

Ma porte s'ouvre sans même que la personne ne toque. Me voici confrontée à l'homme qui m'a utilisé. Ma haine ne lui laisse pas le temps d'en placer une avant que je ne l'incendie.

- J'arrive pas à croire que t'ai fait ça. « M'inviter » chez toi pour utiliser mon statut de flic avec tes « amis » ? Je ferai pas partie de votre plan, je vous le dis dis-je en criant.

Pour que ceux qui se situent en bas m'entendent. Je m'approche de lui avec mon doigt pointé sur son torse. Il a ce don à me faire sortir de mes gonds.

- Tu sais quoi ? Va te faire foutre. Au risque de te décevoir tu vas devoir te débrouiller sans moi. Sur ce, je me casse dis-je m'apprêtant à passer devant lui.

Clarice m'a dit que Christian était au Brésil. Il n'a plus pression sur moi. Même si quelque part, je ne peux m'empêcher de penser qu'ils peuvent quand bien meme le retrouver.

Il me prend le bras, avec assez de force pour m'arrêter sans pour autant me faire mal.

- Lâche moi dis-je brusquement.

Il ne m'écoute pas et son emprise me rend toujours aussi impuissante. Argh. Retenez moi de l'égorger.

- Tu penses que t'es chez moi pour ça ?

- Je vois pas d'autres solutions possibles. Tu ne laisses jamais rien au hasard. C'est pas pour rien que je suis chez toi au lieu d'être dans mon canapé à l'heure actuelle.

Mes paroles ont l'air de l'électrocuter vu qu'il me lâche sévèrement le bras. Je n'arrive pas à sonder une quelconque émotions de sa part. Ses traits sont neutres mais sa mâchoire se crispe.

VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant