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Fred se tourna dans le lit et ouvrit péniblement les yeux. Il vit la place à côté de lui vide, il jeta un rapide coup d'œil vers le réveil, il était seulement quatre heures du matin. Il repoussa le drap et se leva du lit en entendant du bruit dans la salle de bain. Il vit la porte légèrement entrebâillée, il entra doucement et observa sa petite amie, accroupi devant les toilettes. Il attrapa la serviette sur le lavabo et s'approcha d'elle. Il passa une main dans son cou et s'agenouilla à côté d'elle. Alice n'osa pas lever la tête et le regarder, elle avait toujours honte que Fred la voie dans cet état-là.

- Ça va ? demanda-t-il doucement.

Alice finit par le regarder après de longues minutes et hocha la tête avant de vomir de nouveau. Fred posa son dos contre le mur et garda un œil bienveillant sur sa petite-amie. Il sourit légèrement en repensant aux quatre derniers mois qui étaient passés. Fred n'avait plus jamais quitté Alice et il l'avait toujours soutenu comme il lui avait promis. Il l'accompagnait pour ses chimiothérapies, il était là pour elle dès qu'elle avait besoin de lui. Ce n'était pas facile de la voir souffrir comme cela, mais il restait fort pour elle.

Fred se redressa et aida Alice à se lever, il la garda contre lui et l'emmena vers la douche. Il l'aida à retirer son pyjama et entra avec elle. Il fit chauffer l'eau avant de la placer sous le jet d'eau bien chaude. La dernière chimiothérapie avait été un peu plus difficile, le docteur Corsène avait dû augmenter les doses et donc Alice était beaucoup plus malade. L'adolescente posa son visage contre le torse de son petit-ami et laissa la chaleur de l'eau la réchauffer.

Fred aida Alice à s'installer dans le lit, il plaça le drap sur elle et ajouta la couverture malgré les trente degrés à l'extérieur. Il posa un baiser sur son front et l'enjamba pour se placer à côté d'elle. Alice se plaça sur son côté gauche et regarda Fred.

- Je suis désolée, murmura-t-elle en attrapant sa main.

- Arrête de t'excuser à chaque fois.

- Je n'aime pas quand tu me vois comme ça.

- Je t'aime Alice et c'est la seule chose qui compte, dit-il en posant un baiser sur ses lèvres.

Alice hocha la tête, se mit de dos et Fred se cala derrière elle. Elle sourit en sentant un baiser sur son épaule, elle ne le méritait vraiment pas. Elle était tellement méchante avec lui parfois, qu'elle ne comprenait pas pourquoi il continuait d'être à ses côtés.

- Je ne veux pas que tu partes en Italie, dit-elle en entrelaçant leurs doigts.

- Moi non plus, mais ma mère a besoin de vacances.

- Je vais être toute seule avec Madame la Comtesse, et je n'en ai aucune envie.

- Ton père doit rentrer quand ?

- Fin Août, il est obligé de rester tout l'été à Dijon.

- Peut-être que tu peux le rejoindre.

- Non, papa ne veut pas. Il a dit qu'il n'aura pas de temps pour moi et comme j'ai mes chimio, je suis mieux ici.

- Peut-être que ça se passera bien avec ta mère.

- Toi-même, tu n'y crois pas. On ne se parle même pas alors comment veux-tu que ça se passe bien.

- Tu devrais essayer de lui parler.

- On dort ? demanda-t-elle en resserrant les bras de Fred autour d'elle.

- Peut-être que, commença-t-il.

- On dort, Fred.

Alice ferma les yeux et remonta la couverture sur elle. Fred soupira silencieusement, et se rapprocha de l'adolescente. Il s'endormit rapidement, une fois qu'il fut sûr qu'Alice était endormie.

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