Alice resta bloquée sur les mots de son médecin, les larmes envahirent ses yeux. Elle était enceinte, elle était enceinte de Fred. Alice posa une main sur son ventre, et un sentiment de bonheur commença envahir son corps tout entier. Elle sourit et leva le regard sur son médecin, qui lui fit un sourire de compassion.
- Ça n'arrivera pas, dit Geneviève en colère.
Alice tourna la tête vers sa mère, qui semblait beaucoup plus en colère à chaque minute qui passait. Geneviève respira fortement et porta son attention sur sa fille. Elle s'approcha et la gifla violemment.
- Comment as-tu pu être aussi stupide Alice, dit-elle fortement.
Le docteur Corsène ainsi que Jacques se levèrent de leur chaise, tous les deux choqués du geste de Geneviève. Alice posa une main sur sa joue, et laissa les larmes glisser sur ses joues.
- Madame Nevers, dit Caterina pour tenter d'apaiser les choses.
- On ne vous a pas parlé à vous. Je pense que vous avez fait assez de dégâts comme cela. Geneviève posa de nouveau son regard sur sa fille, qui n'avait pas bougé. Tu es tellement bête Alice, comment as-tu pu faire une chose pareille ?
Jacques attrapa la main de sa femme alors que celle-ci allait gifler Alice, une seconde fois. L'adolescente se leva de la chaise et s'éloigna de sa mère. Elle passa une main sur son ventre, et se rapprocha de son médecin. Jacques finit par lâcher le bras de son épouse, une fois qu'il la sentit un peu plus calme.
- Tu m'as désobéi Alice, je t'avais interdit de voir Fred et tu es enceinte de lui. Ce qui veux-tu dire que tu l'as vu alors que nous étions à Dijon.
Alice essuya rapidement son visage, elle était heureuse d'être enceinte de Fred, mais elle avait peur de ce que cette nouvelle allait lui coûter.
- On discutera de cela à la maison, dit Jacques pour apaiser les choses.
Toute la colère de Geneviève revint rapidement après les mots de son époux. Elle voulut s'approcher d'Alice, mais Jacques lui bloqua le passage. Elle le regarda puis le docteur Corsène, et posa ses yeux sur sa fille.
- Il n'y aucune discussion à avoir. Tu avortes Alice.
Alice recula de nouveau et secoua négativement la tête. Jamais, elle avorterait du bébé de Fred, et ce, peu importe les mots de sa mère.
- Si Alice, tu avortes. Vous, dit-elle en désignant Caterina. Faites votre travail et prévoyez un rendez-vous pour une IVG.
- Madame Nevers, commença le docteur Corsène. Je ne pense pas qu'une décision prise dans la précipitation soit judicieuse.
- Je ne vous demande pas de penser. Je suis sa mère et je prends les décisions pour elle. Elle avorte, et la discussion est terminée.
- Je ne le ferais pas, dit Alice la gorge nouée. Tu n'as pas le droit de me forcer.
- Bien sûr que si, dit Geneviève en s'approchant de sa fille.
Elle attrapa violemment son bras, Jacques tenta de stopper sa femme, mais celle-ci était bien trop en colère. Il recula de quelques pas, Alice sentit les larmes envahirent ses yeux, même son père ne pouvait rien faire pour elle. Geneviève approcha violemment sa fille d'elle.
- Tu n'auras jamais un enfant de ce moins que rien.
- Tu n'as pas le droit de me forcer.
- Bien sûr que si, je t'ai déjà dit de ne pas me sous-estimer.
- À vrai dire, madame Nevers.

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Secrets
RomanceOlivia est une jeune adolescente de quinze ans, qui après avoir découvert les journaux intimes de sa mère quand elle était adolescente, va exposer au grand jour, les secrets que la famille Nevers à toujours voulu cacher. Des secrets qui font, que ce...