Souvenirs

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Le lendemain fut terrible. Arrrgh ! Je l'avais pâteuse, manquait plus que ça.
Le son de la voix stridente de ma mère en bas des marches était pire que tout, elle s'égosillait pour que je daigne sortir de mon lit.
Elle criait, criait et criait encore !

Dans un élan, j'envoyai valser ma couette avec mes pieds, elle s'écrasa sur le sol à l'autre bout de mon lit.

Je me levai dans un effort désespéré, marchai trois pas, saisis la porte et la claquai avec la plus grande force que je pus puiser en moi.

Enfin un peu de calme !

Je me recouchai quand les bruits furent soudain bien plus menaçants, ma mère montait littéralement les escaliers ! Elle ouvrit la porte d'un seul coup, et je sursautai.
- Putain mais tu fais quoi encore dans ton lit ?! Ton lycée ouvre ses portes dans moins de 20 min !!
Sa voix claquait dans mes oreilles comme un fouet.

Je rétorquai d'un ton sec.
- Pas mon lycée, pas mon problème.
Elle ouvrit très grand la bouche de surprise face à ma réponse et repartit dans un élan de colère.
- La vie ne marche pas comme ça jeune fille ! Tu vas te lever, te préparer et sociabiliser avec tes nouveaux camarades, j'ai été claire ?!

Je roulai des yeux, et elle partit en faisant de même. Pas le choix, je me levais, attrapais mon jean le plus taille basse, mon haut le plus court, six kilos de bijoux et j'assemblais le tout.

Dans un deuxième temps, je m'approchais de ma coiffeuse, pris mon liner, traçais deux traits parfaitement identiques, attrapais mon mascara, étendit mes cils d'au moins 4 centimètres  et partis en trombe.
En partant, je lançais un regard noir à ma mère, qu'elle me renvoya immédiatement et claquais la porte.

Il est vrai que je n'ai jamais eu une bonne relation avec ma mère mais là c'était plus tendu que jamais !

Sur le chemin, je me roulais un autre joint, il fallait bien que je tienne la journée dans cet enfer.
Le joint du matin, une bénédiction !

Arrivée devant le lycée, je vis un bâtiment incroyablement moderne, étrange pour une ville si vieille ! Je jetais un coup d'il rapide aux élèves, plein de petits groupes sur le campus, tous en rond, assis par terre, un livre ou leur téléphone à la main. Ils semblaient tous avoir un sujet de discussion passionnant !

Je cherchais du regard un coin fumeurs, histoire de repérer des gens comme moi, mais ce fut un échec. Y'a vraiment pas de coin fumeurs ?

Je me décidais à pénétrer dans le bâtiment. Tout était blanc et gris, les couloirs semblaient interminables, des millions de portes bornaient les couloirs, bref un vrai labyrinthe. Génial !

J'arpentais les couloirs à la recherche du bureau du proviseur, seule évidemment. Je regardais partout, les grandes vitres donnaient sur le campus et la ville en arrière plan. J'avais l'impression que la sonnerie n'allait vraiment jamais sonner !

Je m'enfonçais dans un couloir qui donnait sur un autre et là, je le vis, lui, rigolant avec plein de filles autour de lui.
Je me figeais, au milieu du couloir, droite comme un I.
Tous les souvenirs envahirent mon esprit d'un seul coup, et je sentis une larme me descendre le long de la joue. Le gloussement insupportable des filles autour me sortit de mes pensées, et je le vis s'avancer vers moi.

C'est pas possible, il vient pas me voir moi, il va tourner, il ne peut pas me reconnaître ! Il peut ?

- Salut toi, pourquoi tu me fixes ? Un souci ?
Sa voix me résonna dans le crâne, faisant surgir d'autres souvenirs.

J'essuyais vivement mes larmes, espérant qu'il n'avait rien remarqué, et je me concentrais pour chasser toutes ses pensées.
- Je te fixais pas, qui voudrait te regarder, tu t'es vu ?
Il rigola et rétorqua.
- Toi visiblement ! Il est où ton sac ?
Mon sac ? Putain, mon sac ! Je l'ai oublié chez moi !
- Dans mon casier. A quel moment ça t'intéresse ?
- On n'a pas de casier ma jolie.
Rétorqua t'il d'un ton amuser. Il savait très bien que je mentais.
Et merde !

Il tourna les talons en rétorquant :
- Trouve mieux la prochaine fois ma jolie !

J'espère que vous aimez ce nouveau personnage !
Le lycée, vous en pensez quoi ?
J'espère vraiment que l'ambiance vous plaît !
Love u !
<333

born to dieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant