born to die

Retrouvailles

Il démarra sur les chapeaux de roue dans un bruit incroyable. Tous les fumeurs nous regardèrent, ce qui le fit sourire. Ce même sourire s'effaça très vite quand j'ouvris la bouche.
- Tu fous quoi ici ?
- Déjà, commence par bien me parler, je suis pas ta pute de Jake. De deux, je suis là pour t'expliquer que tu ne me parleras plus jamais comme tu m'as parlé toute la soirée et de trois, je suis venu te chercher pour quelque chose, je t'expliquerai plus tard.

Je ne comprenais pas vraiment pourquoi il était si énervé. Mon ton ne me semblait pas si irrespectueux que ça mais manifestement si. Je le vis étrangement effectuer exactement le chemin menant vers ma maison.
- On va où là ?
- Chez toi, plus d'essence.
Manquait plus que ça.

Arrivés devant chez moi, il prit soin de ne pas faire de bruit. Avait-il conscience que j'avais des parents ? Il sortit de la voiture et me lança un regard noir. Je lui renvoyais et m'avançais vers la porte en jetant un coup d'oeil à l'heure, 2h30, il était pas si tard que ça.
- Fais pas de bruit, s'il te plait.
J'ouvris la porte en silence, ce n'était pas l'habitude qui manquait, et me dirigeais vers le mot laissé dans l'entrée : « Pas là pendant une semaine, opportunité au boulot, je t'aime, bisous ». C'était presque habituel que ma mère me fasse des phases où elle m'abandonnait pendant plusieurs jours, toujours pour le boulot. Ces semaines-là étaient sûrement les meilleures, son absence était tellement libératrice !

Je le sentis derrière moi.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Ma mère n'est pas là.
- Cool ?
- Nan, génial !
Il m'attrapa par la taille et me rapprocha de lui. Il prit d'abord ma jambe droite puis la gauche et posa sa main sur ma fesse pour me soulever.
- Ta chambre ?
- Là-haut.
Il monta les escaliers rapidement en m'embrassant le cou dans mon décolleté. Il poussa la porte avec sa jambe et me déposa sur le lit. Il arracha littéralement ma robe et saisit mon string qu'il m'enleva rapidement. Il me saisit par la taille et me retourna, prit le temps d'enlever soigneusement mon soutif et il appuya légèrement sur mon dos pour me faire cambrer. Il me pénétra d'un coup et le plaisir commença à monter. Ses coups de reins se firent de plus en plus rapides. Ses mains posées sur les deux côtés de mes hanches vinrent sur ma tête et je poussai un gémissement. Il me retourna une seconde fois et je me retrouvais face à lui, il accéléra encore et encore. Je le regardais au bord de l'orgasme.
- Putain, t'arrête pas.
Il accéléra de plus belle et nous atteignîmes l'orgasme en même temps. Je sentis tout son corps se tendre et il s'écroula sur moi. Il se décala, essoufflé et on se regarda. Il me chuchota à l'oreille.
- Bon travail.
Et il sortit de la chambre. Va savoir où il allait.

Je me posais deux minutes en regardant mon plafond pour me rendre compte de ce qu'il venait de se passer. Et je souris, un sourire incroyable, je venais de coucher avec un criminel, passer la soirée avec le beau gosse du lycée et faillit coucher avec lui et réussis ma mission du jour !
Des bruits contre ma vitre me sortirent de mes pensées, j'ouvris et évitais un caillou.
- Jake ?! Mais tu fais quoi ici ?!
- T'es sortie en furie de ma maison. Ouvre-moi en bas.
Sachant que l'autre était littéralement dans sa douche, et que, soyons honnête, j'avais du mal à marcher, ce n'était pas forcément la meilleure idée de le faire entrer. Mais sachant que je devais suivre le plan, je décidais d'agir quand même. Je passais rapidement par la salle de bain et ouvrit la porte d'un coup. Je croisais son regard et il me fit un sourire narquois.
- Alors t'en veux encore bébé ?
- Ferme-là. Jake est en bas, je vais le faire monter. Reste là et fais pas de bruit.
- Tu te fous de ma gueule ? Je suis pas un ado que l'on cache sous un lit parce que maman rentre. Ca va pas ou quoi ?
- Tu veux que ton plan réussisse et que tu puisses avoir ta vengeance de je sais plus quoi ? Alors reste là et fais pas de bruit.
Il serra les dents et sortis de la douche, toujours nu, pour s'approcher de moi. Je saisis la serviette et la lui lançais au visage en claquant la porte. Je descendis en bas en furie, repris mon souffle, fis l'air de rien et ouvris la porte. Je le vis et souris instinctivement puis nous montâmes à l'étage.