born to die

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- Tu veux parler de quoi?
- Ecoute Elisa, je veux que tu reviennes, on est en guerre constante avec la mafia Lorona et je veux gagner.
- Depuis quand t'as besoin de moi pour diriger ta merde ?
- Je me débrouille très bien seul mais je veux que tu sois là, tes idées étaient bonnes. Et puis, t'as pas le choix, sinon je dis tout à ton petit chéri.
- Ca t'énerve hein, que je baise avec ton meilleur pote.
Une vague de haine envahit ses yeux.
- Joue pas à ça !
Je lui fis un grand sourire et pris mon meilleur ton sarcastique.
- Mais jouer à quoi ? Je l'aime enfin, qu'est-ce que tu crois ?
- Au fait, pourquoi tu veux pas qu'il sache ?
- Tu me poses sincèrement la question avec tout ce qu'il s'est passé ?
- Je sais très bien qu'il y a autre chose, et un jour, tu me le diras. Bref, j'ai une soirée dans deux jours, tu y assisteras avec moi. Je t'enverrai les instructions par message. Monte, on se casse.
Il me redéposa chez moi.

Le plus étrange était nos échanges normaux alors que si on pouvait s'étriper on le ferait. Il ne m'avait absolument pas parlé de ma fuite ou de quoi que ce soit, comme si toutes formes de rancune avaient disparues, comme évaporées. Le soleil se levait doucement et une nouvelle journée de cours commença.
Jake était venu lui-même me chercher chez moi, il était vraiment parfait, trop même. Lui aussi avait beaucoup changé. Je ne l'avais jamais réellement connu avant cette année mais ses actions et son dévouement à Mathéo il y a longtemps, le décrivait, sans même qu'il n'eut besoin de le faire. S'en était perturbant. Je chassai vite ses pensées pour venir l'embrasser.
Je commençais vraiment à l'apprécier, ça changeait de tous les hommes qui disaient m'aimer, lui, c'était réel, je le sentais.
Sur le trajet, la musique était à fond ce qui ne couvrit pas la sonnerie de mon téléphone, nouveau message. Je me jetai littéralement dessus, espérant que ce soit lui, mais je fus vite déçue, seulement Rémi.
- Bonjour, t'es sortie de l'hôpital ? Tu bosses ?
- Oui je suis sortie, je bosse.
- Ok je transmettrais. En parlant de ton travail, tu ne nous as fourni aucune info, bouge-toi le cul ou vous y passerez tous les deux.
- Ca arrive, laisse-moi encore du temps.
- T'as deux semaines.

J'éteignis mon téléphone, et pris celui de Jake. Je voulais savoir d'une façon irrésistible si Mathéo lui avait dit. Il me rendait parano, je sais très bien qu'il est capable de tout. J'ouvris tous les messages, rien. Lui ne mouftait pas, manifestement il n'avait rien à cacher, ou alors c'était bien caché.
- T'es pas ma meuf mais tu fouilles dans mon téléphone ? Étrange.
- Ta gueule couillon.
Arrivés sur le campus, on arpenta les couloirs avant de se séparer pour aller en cours.
Je m'asseyais sur un tabouret en physique chimie en attendant les autres élèves.
Le fait que Jake semble vraiment loin du gang ne m'arrangeait pas, vraiment pas. Les informations qu'il devait me fournir m'auraient sauver la vie et la sienne avec mais s'il ne bossait plus pour Mathéo, il était logiquement plus au courant de rien. J'étais donc bien dans la merde.

Le bruit insupportable des autres élèves me sortit  de mes pensées et on commença le cours. Il fut interrompu par une élève en retard, la fille des toilettes ! Elle s'assis à côté de moi en me souriant.
Pourquoi elle s'acharnait à devenir mon amie ?
- Salut, désolée, y'avait plus d'autre place.
- Pourquoi t'es en retard ?
- Le directeur m'a convoqué.
- Il t'a convoquée toi ? Petite élève parfaite ?
Elle rigola.
- Je suis pas si parfaite que ça.
- Ah ouais ?
- Vas-y demande moi de faire n'importe quoi, je le ferai.
- Je réfléchis, je te dis après.
Le prof posa quelque fioles sur notre table.
- Ok les enfants, vous devez les mélanger dans un ordre bien précis, dans le cas inverse vous ferez exploser et donc vous aurez 0.
L'idée me monta à l'esprit aussi vite qu'un avion.
- Ok, mélange n'importe comment.
Un rictus s'étendît sur son visage et elle s'exécuta. La salle se remplit d'une épaisse fumée noire. Le prof se tourna vers nous et elle me tira par la main. On partit en courant du cours pour aller se réfugier dans les toilettes du lycée.
- On sèche ?
- T'es malade, on a les partiels dans une semaine.
- Les partiels ?
- Putain, t'as pas révisé ?
Je rigolai.
- Non.
- Et tu vas réviser ?
- Non, je vais me déchirer, tu m'accompagnes ?
- Je touche pas à ça.
- Allez steuplait ! C'est juste de l'herbe, y'a rien de mauvais là-dedans, tu seras juste détendue.
- T'es accro ?
- Ca, c'est mon problème.
Je l'allumai et inhalai la fumée dans une extase inégalable. Je lui tendis.
- Allez, je te jure tu vas kiffer.
Elle l'attrapa et aspira. Elle s'étouffa littéralement et je partis dans un éclat de rire.
- C'est normal, t'inquiète.
Elle rigola avec moi et retira. Je lui appris à inhaler et elle s'étouffa a nouveau. Puis les effets montèrent, elle racontait absolument n'importe quoi et décrivait la moindre chose qui lui passait par la tête.
La sonnerie sonna, interrompant mon fou rire, ça faisait du bien de rigoler, ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Je la levais en la tenant pour me diriger vers la salle, elle se contentait de raconter n'importe quoi. J'aurais pu sécher c'est vrai, mais honnêtement son histoire de partiels m'avait stressée et je me disais que les effets allaient se dissiper.
En cours, je tentais de la calmer et de la faire taire, et moi je tentais de me retenir de rigoler.
- J'avais jamais remarqué à quel point ses cheveux étaient gras putain.
- Chuuuuut, ferme-la.
Je levai la main demandant à l'emmener à l'infirmerie. Une fois sorties, je partis du lycée, elle accrochée à ma main. Je l'emmenais chez moi et la posais sur le canapé, en prenant soin qu'elle puisse pas voir ma cuisine complètement en ruine.
- Ca va ? T'as besoin d'un truc ? T'as soif ? Faim ?
- Ouais putain, j'ai super soif !
- Merde, tu as la pâteuse. Attends ici, bouge pas.
Je lui fit couler un verre d'eau et un souvenir bien enfoui me remonta.