Blanche

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Point de vue d'Elisa
Mes yeux donnent sur la lumière éblouissante de la pièce.
Trop éblouissante.
Je les referme presque instantanément.
Je tâte le lit pour le trouver, mais ça ne mène à rien.
Je me relève brusquement, cette fois les yeux grand ouvert.
Non, non, non, non, non, il m'a pas abandonnée ??
- C'est moi que tu cherches ? me lance-t-il, un sourire amusé sur le visage en sortant de la douche entièrement nu.

Je détourne le regard instinctivement avec un petit rire nerveux.
Il rigole à son tour avant de se vêtir.
- Comment ça va ton ventre ?
- C'est deux balles, rien de fou.
Il ricane.
- Quoi ? dis-je les sourcils froncés.
- Deux balles hein ? J'ai du me tromper de fille alors, c'est pas toi qui me demandait si tu allais crever ?
J'attrape le coussin et lui jette, ce qui vient le décoiffer.
Il rigole avant de se diriger vers la porte.

- Je me casse, je serais là tout à l'heure.
- Quoi ? Je reste pas là moi, qu'est-que tu crois.
- Et tu veux aller où d'autre ma jolie ?
Je me lève du lit et commence à avancer dans sa direction.

Lui est arrêté au milieu du vide de la porte et me fixe.
C'est bizzarre de fixer les gens comme ça.
- Roy's, je bouge. Je m'en fous complet de comment mais je reste pas là.
- C'est ce qu'on verra.
Il attrape furtivement la poignée de porte et la ferme dans un claquement.
Je cours mais trop tard, d'après le bruit de la serrure, je suis enfermée.
Je suis putain de bloquée, encore !

Je tape frénétiquement sur la porte mais d'après les bruits que font ses pas, il est déjà loin.
- VA TE FAIRE FOUTRE PUTAIN !
Je cours sur le balcon pour l'apercevoir.
Ca ne manque pas, il est là, avec Rémi, avec sa putain de clope entre ses lèvres.
- ROY'S !
Il lève la tête avec un grand sourire sur le visage.
- Ca va, Raiponce ?
- FERME TA SALE GUEULE ET BOUGE TON CUL POUR VENIR M'OUVRIR PUTAIN DE MERDE ! criais-je littéralement, à bout.
- Profite bébé, je suis de retour dans une heure, t'inquiète pas tu tiendras sans moi jusque là.
- Je vais tout détruire, je te préviens.
Il détourne le regard à l'arrivée de ses hommes de main et grimpe dans sa caisse, sans me porter la moindre intention.

Chose dite, chose faite.
Je tourne les talons.
Quand il reviendra, il reconnaîtra plus sa chambre, ce p'tit con va voir de quel bois je me chauffe.

Je commençais par ouvrir son armoire et jeter toutes ses chemises dehors quand je tombais sur une activité bien plus... intéressante.
J'allais me niquer le cerveau avec la coke qu'il stockait par centaines de paquets étalés juste là.
J'en saisis un puis je pris le couteau posé sur sa table de chevet. Je l'ouvris négligemment dans une envolée de poussière blanche.
- Putain de merde, c'est de la bonne ! dis-je à voix basse, en admiration totale.

J'attrapais un échantillon avec le bout de la lame que je sniffais immédiatement.
Mon corps se mit en extase totale. Je sniffais à nouveau, puis à nouveau. Je me faisais des lignes sur le bord de la commode que je sniffais dans la seconde, j'étais insatiable, j'en voulais putain de plus.
Je me relevais et commençais à me diriger vers la table de chevet dans laquelle je savais la présence de joint de très bonne qualité.

Cette chambre est pleine de ressources dites moi !

J'avais la tête qui tournait à plein tube, s'en était presque difficile d'attraper l'un des petits rouleaux devant mes yeux.
Je me l'allumais, complètement avachie sur le lit.
Mon cerveau me torturait littéralement. Je tentais d'allumer le joint mais c'était trop dur, ça tournait trop, la douleur était insupportable.
J'essayais de me relever pour attraper encore un peu de poudre, avec un peu de chance ça ferait tout passer.
Je sniffais un dernier rail avant de commencer à voir tout flou.
Je ne voyais littéralement plus rien.
Je m'écrasais au ralenti dans le lit quelques mètres plus loin.
- Merde, fait chier putain, dis-je plaignante, au bord de la mort.
Je me sentis tomber de plus en plus vite.
J'ouvrais mes yeux en grand pour m'enlever de cette sensation mais c'était bien pire.
Je grognais, les larmes commençaient à flouter ma vision déjà bien allégée.

born to dieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant