Fumée

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Point du vue de Roy's
- Merde, merde, merde, putain Elisa ! Putain !! lui dis-je comme si elle pouvait m'entendre rien qu'une seconde.
Je dénoue les liens de ce sale porc, c'est fou à quel point ils me semblent serrés.
Du sang goutte par terre, je sais très bien que si dans l'heure qui suit elle n'a pas de soins, elle va crever.

Je viens enfin à bout de ces foutus noeuds.
Elle bouge légèrement ses chevilles lacérées.
- Elisa ? Hey ! Elisa ! lui dis-je, mes deux mains entourant ses joues.
Ses yeux vont dans tous les sens, ses paupières convulsent presque.
Elle a posé ses deux mains sur son ventre en essayant de maintenir une petite pression.

Je la soulève et vient la poser sur l'espèce de lit à ma droite.
Elle grogne au contact de la durceur du lit.
- Eh, écoute-moi bella, ça va aller, sois forte putain ! Je vais te sortir de là, Elisa je te le promets. Crève pas putain.
Elle pose sa main ensanglantée sur ma joue et me fait un mince sourire laissant échapper un filet de sang sur le côté de ses belles lèvres.
Merde, merde, merde, elle va crever putain de merde.

J'enlève mon tee-shirt et lui tends.
- Appuie avec tes dernières forces là-dessus, ça va le faire ma belle.
Elle le saisit avec des yeux plein de larmes.
- Je vais mourir Roy's ? me demande-t-elle d'une voix faible.
- Quoi ? Nan, tu vas pas mourir putain !
Je glisse mes mains en-dessous de ses genoux et de ses bras. Elle passe son bras droit autour de mon cou.
Je la soulève, négligeant son état. Elle gémit de douleur.
Je fais vite, je dois faire vite.

Je sors de cette putain de cellule en enjambant le corps de l'autre figlio di puttana.
Je monte les marches. Si un mec nous tombe dessus, on est mort, c'est certain.
J'ai aucune main de libre pour tirer quoi que ce soit et vu son état, c'est pas elle qui va s'en occuper.

Je jette un coup d'il pour voir comment elle va, son bras est tombé, le tee-shirt se remplit simplement de sang, sans exercer sa fonction première, la maintenir en vie !
- Elisa ! Elisa !
Je lui donne deux petites claques, elle tourne ses yeux clairs vers moi, ses yeux sont cernés, presque noirs, la douleur doit être insupportable pour elle.
- Eh ! Je sais que c'est dur mais je t'en pris tiens ça sur ton ventre ! la suppliais-je en rattrapant son bras pendant dans le vide.
Elle le posa sur son ventre, le tee-shit en dessous, elle était incroyablement pâle. C'en était presque effrayant. Si elle ne mourait pas, cette gonzesse serait putain d'immortelle !

Il me restait une pièce à traverser avant d'atteindre la putain de sortie, mais cette pièce était remplie d'hommes armés jusqu'aux dents.
En temps normal, ça ne m'aurait pas fait frétiller un sourcil mais là, j'avais des sueurs froides. Elle dans mes bras, mes bras occupés à la tenir.
C'était littéralement impossible. Mais j'avais pas le choix.
Je poussais légèrement la porte pour compter le nombre de connards attendant là-dedans.

Par chance, il y en avait qu'un. Les autres devaient s'être fait buter.
Il était assis dans un fauteuil en face de moi, en train de panser ses plaies. C'était très simple, je devais juste jouer sur l'effet de surprise. Je posais Elisa le temps de buter l'autre et on se cassait d'ici.
- Elisa, je te laisse ici cinq secondes, crève pas.
Je la déposais délicatement sur le sol et la rattrapais immédiatement lorsqu'elle manqua de tomber.
Je lui déposais un bisou sur le front avant de passer mon arme dans la petite fente de la porte pour buter directement le con assis là.
La balle atterrit pile entre ses deux yeux laissant sa cervelle repeindre la jolie fresque le surplombant au-dessus de son crâne dégarni.

Je me retournais et repris Elisa dans mes bras.
Elle était toute blanche, ses yeux étaient vitreux et surtout, elle pissait le sang. Ce fils de pute lui avait tiré deux putain de balles en plein milieu de l'estomac.

born to dieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant