born to die

Partir

Roy's
La nuit fut longue. Je ne dirais pas que je l'aimais, loin de là, mais j'aimais sa présence, j'aimais son côté enfantin qui banalisait absolument tout ce qui se passait autour d'elle quelle que soit la gravité. C'était fascinant à quel point elle pouvait rester neutre dans des situations invivables pour une gosse de 17 ans, et juste pour savoir comment elle arrivait à garder son calme et quel était son évident secret, je la garderais en vie. Un jour, je saurai et ce jour là, je lui tirerai une balle dans la tête comme je l'ai toujours fait, pour toutes les personnes m'ayant un jour manqué de respect.

Le lendemain
Elisa
Je me réveillais sur lui, la sensation de son corps sur le mien m'avait terriblement manqué. J'étais comme sur un nuage.
Lui dormait paisiblement. Les millions de tatouages recouvrant son corps étaient magnifiques et lui donnait un air, même quand il dormait, de domination et de pouvoir incomparable.
Cette agréable pensée se fit très vite chasser par son action d'hier soir. Après m'avoir abandonnée pendant des semaines, envoyé ma mère je ne sais où et essayé de me tuer, monsieur revenait comme un fleur et me reposait dans son lit.
Je me levais silencieusement, récupérais mon sac, et tentais d'ouvrir la porte. Fermée à clef.
Putain
C'est une manie chez eux d'enfermer les gens à clef ?
Je me retournais rapidement et je lui rentrais dedans.
- Tu fais quoi Elisa ?
- Je te l'ai dit, je me casse.
- Il est 5h du matin, tu bouges pas.
- Va te faire foutre, laisse-moi sortir Roy's. Maintenant !

Il s'approcha de moi, me surplombant de toute sa hauteur, et me plaqua avec son corps contre la porte. Il posa son bras noir d'encre au-dessus de ma tête et me remis ma mèche. Il me saisit le menton et fit monter mon visage jusqu'à positionner mes lèvres exactement dans l'alignement des siennes.
- Dis-moi dans les yeux que tu n'en as pas envie et je te laisse partir, je disparaîtrais complètement de ta vie.
- Je... je...
- J'attends ta réponse Elisa.
- Va te faire foutre.
Je tentais de le contourner quand il me rattrapa par le cou et me re-plaqua contre la porte.
La tension fut trop forte, je l'embrassais, son baiser me remplissait de plaisir, ça faisait tellement longtemps. Je n'avais jamais ressenti ça pour personne, il était incroyable, incroyablement irrésistible, jamais je n'avais rencontré un homme aussi joueur. Je ne saurais jamais si je lui plaisais ou non et honnêtement, c'était ça qui le rendait aussi incroyable, ce jeu.
Il recula sa tête et attrapa mes jambes qu'il entoura autour de sa taille, et me jeta dans le lit.
Il attrapa les deux côtés de ma chemise et les tira dans une envolée de boutons avant de me dévorer les seins.
Il remonta et se plaça au dessus de moi. Il descendit mon string Victoria Secret, choisi au départ pour Jake, et l'envoya valser à l'autre bout de la pièce. Il me pénétra en tenant mes deux bras au-dessus de ma tête. Ses va-et-vient étaient accompagnés par mes gémissements. Il me dévorait le cou tout en continuant ses va-et-vient. Il s'arrêta un instant toujours en moi.
- Toujours pas envie ?
Un sourire s'étendît sur mon visage.
- Pas vraiment, je simule là, tu sais.
Il me donna un énorme coup de reins qui me fit gémir plus fort que jamais.
- Ah oui ?
Je passais au-dessus et commençais mes va-et-vient assise sur lui. Je lui mis ma main au cou et commençais à serrer, tout en continuant mon activité.
Il n'apprécia pas du tout et attrapa mon bras avant de se remettre au-dessus de moi.
Il donna trois autres coups de reins, je sentais clairement que j'allais venir.
Il accéléra et quand il me sentit au bord de venir, il s'arrêta net.
- Putain, tu joues à quoi ?
- C'est pas un souci puisque tu simules.
Un sourire s'étendît sur son visage et je lui lançais un coussin avant de me mettre sur le côté et d'essayer de me rendormir, frustrée.
Il se mit en cuillère derrière moi et m'entoura avec ses bras.

5h plus tard, 11h du matin
Je me réveillais et allumais mon téléphone, 11h du matin.
Je reposais mon téléphone et plantais ma tête dans mon oreiller en grognant. Puis l'information monta à mon cerveau, 11 HEURES DU MATIN !
Je me levais aussitôt, et secouais Roy's pour le réveiller.
Si je n'étais pas à 12h chez moi, Mathéo allait à se poser plein de questions, puis me les poser, et me connaissant par coeur, il allait savoir que je mentais, et ça, ce n'était pas possible.
Roy's se réveilla en fronçant les sourcils.
- Putain mais doucement, qu'est-ce qu'il y a ?
- Roy's bouge-toi le cul, je dois être à 12h pile chez moi, c'est ultra important.
- Roooh, débrouille-toi.
Et il replanta sa tête dans l'oreiller en tirant la couette.
J'attrapais le mien et lui lançais en pleine tête.
- Ok tu fais chier, je vais prendre une de tes voitures.
- Nan c'est bon, on va prendre l'hélico.
- L'hélico ?
- Oui, passe-moi une chemise.
J'ouvris l'immense placard et attrapais une chemise. Je lui lançais et il la rattrapa au vol avant de l'enfiler rapidement et de sortir de la pièce.
Je restais figée devant tous les paquets de coke cachés derrière les chemises.
Il passa sa tête par la porte.
- Humm, oui, oui, j'arrive.
Je me pressais vers lui l'air de rien.