Préparation

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La sonnerie retentissait et la dernière heure commença. Au fond comme à mon habitude, capuche sur la tête et écouteurs à fond, je planais sans drogues dans mon monde, ma propre tête. L'endroit finalement le plus terrifiant et rassurant à la fois. Quel paradoxe ! Je suis un paradoxe.
Mon téléphone bipa. Je venais de recevoir un message, bizarre. Je l'ouvris.
- Alors petite brune, prête pour ce soir ?
- Tu es ?
- Jake, connasse !
J'adorais nos surnoms. Etrangement, c'est comme si mon cerveau avait tout oublié, ou bien c'était juste mon envie de rester en vie et de ne pas me faire tuer par le Patron qui s'en était chargé ? Pas d'importance, à ses côtés je me sentais bien, je me sentais comme elle, la moi d'avant, la moi heureuse. Je lui répondis amicalement.
- Jake, je peux pas aller directement chez toi.
- Mais POURQUOI ?
Vu les majuscules, il tenait à ma présence.
- J'ai pas d'affaires, pas de make up, pas de talons. J'ai que mon gros sweat et mon taille basse.
- Tu fais chier.

Je le laissais en "vu".
La seule raison pour laquelle je le laissais me parler comme ça était notre relation passée. Lui, manifestement, ne savait absolument pas qui j'étais. Très arrangeant d'ailleurs.
A la fin du cours, il se précipita vers ma table, suivi de ses chiens de garde plus baraqués qu'une équipe de rugby et il m'imposa de venir.
- Ok, tu vas venir, prendre tout ce dont tu as besoin dans l'armoire de ma soeur, elle est pas là, et tu vas te préparer chez moi.
- Mais pourquoi t'y tiens tant ?
- J'aime bien ta compagnie, et au moins ça m'assure que tu seras là.
- Ok je viendrais. Tes chiens seront là ?
Je sentis toute sa petite bande se tendre et serrer les dents, ce qui me fit sourire.
- Pas pendant que tu te prépareras mais après oui. Pourquoi, t'as peur ma jolie ?
Je répondis sarcastiquement.
- Trop.
Il lâcha un sourire et partit.
- Je t'attends à la sortie bébé.
Bébé ? Intéressant.
Je pris mes dernières affaires sur ma table, dévalais les escaliers et le retrouvais, seul, dehors sur un banc. Il avait ses cheveux blonds dans le vent ce qui le rendait très attirant. Je ne devais pas m'attacher davantage, il était promis à la mort toute façon.

Sur le chemin de sa maison, nous échangeâmes comme si on ne s'était jamais quitté. Il me répétait souvent que je lui faisais penser à une fille de son passé. Sans blague.
Arrivés devant chez lui, je lui attrapais le bras.
- On roule ?
- Mais doucement la conso, t'es nerveuse ou quoi ? On s'est déjà cramé le cerveau dans l'après-midi et on recommencera évidemment ce soir. Ralentis ma jolie, tu vas finir demeurée.
- Qu'est-ce qui te dit que je lui suis pas déjà ?
- Ah mais tu l'es bébé, c'est un fait.
- M'appelle pas comme ça, je suis pas ta pute.
- Ah ouais ?
Je lui envoyais un coup de pied bien placé auquel il répondit par un cri de douleur. Il se releva et m'attrapa, me porta et me jeta sur le canapé. Je tentais de me relever mais il me plaqua.
Il était au-dessus de moi, moi m'agitant de toutes parts pour me libérer. Son genou était accidentellement très bien placé. Ce qui fit son effet. On s'insultait encore et encore en se battant à moitié. Quand je réussis enfin à me libérer, je me mis à courir dans la maison, il fit de même et bien sûr, me rattrapa. Il me jeta sur le lit, se mit au-dessus de moi, et un silence s'installa. Je sentis son membre se durcir et il s'approcha de mon visage. Une fois posé à deux millimètres de mes lèvres, son téléphone sonna. Il roula des yeux, me lâcha et décrocha en m'indiquant la chambre de sa soeur pour que j'aille me changer.

Je fis mine de me diriger vers la pièce indiquée et je jetai un rapide coup d'il pour voir s'il avait bougé. Non. Je cherchais sa chambre, la trouvais et entrais. J'ouvris, tout en prenant bien soin de tout refermer derrière moi. Je ne savais pas ce que je cherchais mais je le cherchais.
Sous son lit, je trouvais une boîte intéressante que je saisis. Au moment de l'ouvrir, il m'appela. Rapidement, je la remis à sa place et il pénétra dans la pièce.
- Elle est sympa ta chambre.
- Oui mais c'est pas là que tu vas trouver des robes. Je vois que t'as pas trop le sens de l'orientation ! La chambre de ma soeur est dans le couloir d'après, bouffonne !
- J'avais pas compris ça.
- J'ai vu ça.
Je sortis de la chambre la gorge serrée et une dose énorme d'adrénaline dans les veines. Je pénétrais dans la fameuse chambre et trouvais une tenue parfaitement adaptée. Elle moulait chaque parcelle de mon corps, m'arrivait pile en-dessous des fesses. Elle était lacée dans le dos et elle descendait en décolleté plongeant ce qui me mettait parfaitement en valeur. Elle était absolument sublime ! Et moi aussi.

Chapitre assez long, dites-moi si vous préférez ce format
Je vous aime
<333

born to dieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant