Chapitre 41

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Éreintée, Aria descendait enfin de l'avion. Elle tira sa lourde valise jusqu'à la voiture de location qu'elle avait louée pour sa venue.

Un voiturier l'aida à mettre sa valise trop lourde pour elle dans le coffre donc elle lui gratifia un sourire reconnaissant et monta à bord de véhicule.

Elle se regarda dans le rétroviseur. Elle avait une mine affreuse. Ses cheveux étaient en pagaille due à sa sieste improvisée dans l'avion, ses yeux étaient bouffis et rouges à cause du torrent de larmes qu'elle avait déversé. Quant à sa tenue, n'en parlons pas.

Elle se faisait énormément de tracas pour son grand-père et priait pour que son état reste stable.

Bien que sa mère lui a assurer qu'il allait mieux, Aria ne pouvait s'empêcher de se faire du soucis.

Elle roulait sur les routes italiennes qu'elle connaissait trop bien.

Jamais elle ne se serai dit qu'elle remettrai les pieds ici. L'idée d'être là, dans le pays qui l'avait vu naître lui donner la boule au ventre.

Enfin, elle se gara dans l'allée fleurie de ses parents.

Elle descendit et traversa cette dernière. Aria toucha du bout des doigts une rose. D'aussi loin qu'elle s'en souvienne ses roses avaient toujours été là.

Elle sourit nostalgiquement et se planta devant la porte. Elle bloqua quelques secondes devant celle-ci, hésitant à tourner la poignet.

Et si tout avait changé?

Et si tout le monde l'avait oublié?

Elle chassa ses mauvaises pensées et se décida enfin à insérer la clef dans la serrure.

Elle entra lentement. À son grand soulagement, rien n'avait changé. Tout était au même emplacement qu'avant.

Elle vit dans l'entrée, au téléphone, monsieur Gonzlez et là elle se mit à paniquer.

Pourquoi monsieur Gonzalez était-il là?

Alerté par des bruits, il se retourna vers Aria et lui sourit de toutes ses dents.

Monsieur Gonzalez avait toujours été ce genre d'homme, jovial, sympathique, le genre de personne avec qui vous vous sentez à l'aise en quelques secondes.

Elle lui rendit son sourire et vint se réfugier dans ses bras qu'il lui tendait.

Monsieur Gonzalez était comme un parrain pour elle et elle savait que si un jour, elle avait des ennuis, elle pourrait compter sur lui.

«Wow Aria tu es encore plus belle qu'avant»

«Merci monsieur Gonzalez»

Elle le laissa reprendre sa conversation téléphonique et s'aventura dans le salon.

Elle se stoppa dans l'embrasure de la porte et regarda la scène qui s'offrait à elle. Elle constata que toute sa famille était réunie, elle lança un regard oblique, tous étaient là.

 Sa sœur et sa copine, son frère et encore une de ses nombreuses conquêtes, en voyant cela Aria levait les yeux au ciel.

 Deviendra-t-il sérieux avec une fille plus d'une semaine un jour?

Sa mère était assise à côté de son père, ils étaient main dans la main, toujours autant amoureux l'un de l'autre malgré toutes les années passées.

Sa marraine riait aux blagues débiles de son mari pendant que leurs deux enfants se disputaient pour une histoire de tomate.

De vrais gamins...

Et là, son regard capta le sien et son sourire s'envola aussitôt .

Il était là lui aussi. Quelle idiote elle aurait dû s'en douter en voyant monsieur Gonzalez.

Elle n'arrivait pas à se détacher de lui. Ses pupilles étaient passées par plusieurs émotions. D'abord la surprise de la revoir, le soulagement et la désolation.

Il est trop tard pour être désolé mon coco.

Il n'avait pas changé d'un poil. Toujours le même regard narquois, toujours les mêmes expressions, toujours la même allure nonchalante comme si le monde lui appartenait , toujours la même arrogance qui émanait de lui.

Si on en croit les énormes cernes qu'il avait sous les yeux, il était épuisé.

Sûrement à cause d'une conquête, songea-t-elle , ce qui lui valut un énorme pincement au cœur.

Enfin, ses parents remarquèrent sa présence et se levèrent.

Ils la prirent dans leurs bras.

«Oh ma chérie tu nous as tellement manqué»

Et jamais, durant le câlin, son regard n'avait pas lâché le sien. Elle avait essayé de détourner le regard mais en vain. Il la captivait contre son gré.

Elle trouva enfin la force de mettre fin à leur échange visuel.

Elle alla saluer tout le reste de sa famille en leur faisant une bise.

Arrivé devant lui, elle ne savait plus quoi faire.

Elle décida d'agir en adulte mature et de prendre sur elle malgré l'envie qu'elle ressentait de lui mettre son poing dans la figure.

Elle approcha lentement son visage du sien et lui fit une simple bise. Comme l'on ferait à un inconnu par pure politesse.

Oui voilà, un inconnu voilà ce qu'il était pour elle à présent.

Cette constatation lui fit l'effet d'un coup-de-poing en plein ventre.

Physiquement, elle n'avait pas changé. Seuls ses traits avaient l'air plus fermé et plus durs et ses cheveux étaient raccourcis. Malgré tout, Aria rayonnait toujours autant aux yeux du jeune homme.

Même son odeur était toujours la même, une odeur de vanille et de fleur.

Pendant une seconde, il se perdit dans cette odeur et s'imaginait la serrer dans ses bras. Il hésita même à le faire mais se ravisa vite.

Il n'en avait pas le droit, pas après tout.

«Aria...» Souffla-t-il.

«Pour toi ce sera Gabrieli» Affirma t-elle froidement avant de tourner les talons.

Retour à la case départ.

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Salut à tous!!

j'ai vu plusieurs personnes créer des comptes instagram pour leur histoire et j'aimerais savoir si ça vous plairez? 

;)

Une pincée de haine ( histoire non-corrigée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant