Quatre ans plus tard, Mexique:
Aria arpentait les couloirs de l'hôpital, son bloc note à la main quand une infirmière l'interpella.
«Bonjour docteur Gabrieli, il est l'heure des soins de Monsieur Ramirez»Lui rappela-t-elle grand sourire.
«J'y vais de ce pas.Merci Nadia»
Puis l'infirmière s'éclipsa.Elle marchait vers la chambre de monsieur Ramirez. Elle entra après avoir toqué pour signaler sa présence.
«Bonjour monsieur Ramirez» Dit-elle tout sourire.
«Combien de fois je vais devoir vous dire de m'appeler Louis, docteur Gabrieli» Gronda t-il.
«Et moi combien de fois vais-je devoir vous dire de m'appeler Aria?» Rigola-t-elle.
Le quinquagénaire pouffa.
Aria se mit à faire les examens de monsieur Ramirez.Il était ici depuis deux ans et son état ne changer pas, ce qu'il inquiéta Aria.
Elle s'était prise d'attache pour ce charmant vieux monsieur. Il était un exemple pour elle.Il était malade et malgré son âge avancé, il ne cessait de se battre contre la maladie et était toujours joyeux et plein de vie. Rien ne pouvait saper son moral.«Vos constantes sont stables. Cependant vous devriez arrêter de faire tourner tout l'hôpital en bourrique et vous reposer»
L'homme rigola.
«Ce n'est pas de ma faute s'ils ne sont pas tous aussi doué que vous ma chère.»
«Oh arrêtez vous allez me faire rougir» Dit-elle dans un geste théâtral.
Elle souhaita une bonne journée à son patient préféré et sortir de la chambre.Son téléphone vibra, elle regarda.
Rappel: rendez-vous psy dans une demie-heure»
Elle avait complètement oublié son rendez-vous hebdomadaire chez sa psy.Elle entra dans son bureau, enleva sa blouse et prit ses affaires avant de se diriger vers sa voiture.
Elle arriva enfin au cabinet du docteur Martins.Malheureusement, les bouchons ne l'avaient pas aidé à arriver à l'heure.
«Mademoiselle Gabrieli, c'est à vous» L'appela sa psy avec son éternel sourire.
Comme à son habitude, Aria s'installa dans le canapé parallèle à celui du docteur.
«Bien,comment allez vous?»
«Pour être honnête je suis épuisé» Avoua t-elle.
«Cheffe d'un hôpital ne dois pas être un métier de tout repos j'imagine»
«Je ne vous le fais pas dire» Ria Aria.
«Entrons tout de suite dans le vide du sujet. Faites vous encore ce cauchemar?»
Elle hocha la tête de haut en bas.
«Et qu'est-ce que vous ressentez par rapport à cette situation, presque quatre ans après?»
«J'ai l'impression d'avoir une partie de moi manquante, comme si on m'avait arraché un membre.
J'ai toujours au fond de mon coeur, ce sentiment, cette impression de vide horrible en moi. C'est comme si une partie de moi m'avait abandonnée»
«Ça ne doit pas être facile, je comprends»
«Vous comprenez?» S'emporta-t-elle.
«Aria..»
«Croyez-moi vous êtes loin de comprendre!» Hurla-t-elle.Encore un saut d'humeur..
«Calmez-vous, Aria. Je suis désolé, vous avez raison , je suis loin de comprendre la douleur que l'on ressent lorsqu'on perd un enfant mais je compatis et je suis là pour vous épauler.»
Aria éclata en sanglots.
«Je suis désolé de m'être emporté mais c'est si douloureux. Et puis j'en ai marre de tout ces gens qui prétendent comprendre alors qu'ils ne ressentent pas le quart de ce que JE ressens»
«Je sais, je sais. Je vais tout faire pour vois aider Aria » Réconforta-t-elle.
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Une pincée de haine ( histoire non-corrigée)
Roman d'amourAux yeux de tous, Aria a tout pour être heureuse, une famille aimante, des amies loyales et géniales. Elle réussit haut la main ses études de médecine qui la passionne, elle a un petit ami parfait avec qui elle est depuis ses 12 ans. Or, un ombre t...