Journal D'une Princesse.

chapitre 1

22 juin 2021

Aujourd'hui est encore un jour banal, sans saveur. Je suis encore accoudée à ma fenêtre admirant le royaume de Buenos Aeres avec ses vertes collines, ses maisons plus ou moins cossues. La ville était rendue unique par le soleil qui l'éclairait, un soleil doux, chaud qui caressait mes épaules dénudées de ses rayons frêles et précieux. Je fermais les yeux m'accordant ce petit instant de répit dans ma longue et pénible vie de princesse

-Hélène, il va être temps que tu descendes manger, le roi et la reine t'attendent pour te parler

Je rouvris les yeux, presque à contrecur et répondis à mon interlocutrice que j'arrivais. Je décidais de ne pas faire patienter plus longtemps mes parents c'est pourquoi je descendis.

Lorsque je les rejoignis mon père, le roi Samuel et ma mère la reine Elise étaient bien plus silencieux qu'habituellement

-Vous souhaitiez me parler

-Oui Hélène, mais assieds-toi avant .

Je m'exécutais, sûrement était-ce une nouvelle renversante pour que mes parents adoptent ce ton.

-Ecoute avec ton père on a un peu discuté et nous avons décidé que tu étais en âge de te marier

Ma mâchoire se décrocha, j'étais purement et simplement sidérée face à ce qui était en train de se produire.

-Je crois que je n'ai pas envie d'entendre la suite de votre phrase mère. Veillez m'excuser

Je me levais de table, totalement sonnée qu'ils ne m'aient pas demandé mon avis et irritée par le fait qu'ils me privent de la possibilité de choisir ma moitié moi-même. Je me dirigeais vers l'escalier. Je commençais à gravir les marches lorsque j'entendis mon père compléter la phrase de ma mère

-Ma fille avec ta mère nous avons convenu que tu allais épouser le prince de Sicile, Killian, dans un an.

J'aurai voulu ne pas me retourner pour remonter indifféremment dans ma chambre mais lorsque j'entendis ces mots je ne pus, me retenir de leur faire face, c'était plus fort que moi. Non seulement ils avaient eu l'idée de me marier mais en plus ils avaient déjà arrangé l'union avec l'autre royaume.

-Pardon ???

-Hel

Je ne pus en entendre davantage et me réfugiais dans ma chambre en étant en colère. Comment mes parents pouvaient-ils m'infliger ça, après tout je nai que 17 ans et j'ai encore la vie devant moi. Je m'allongeais dans mon lit et je comptais calmer ma colère ainsi lorsque quelques coups furent frappés. Je soupirais et signifais à la personne de rentrer. Le visage de ma suivante et amie apparut par l'embrasure de la porte

-Vas-y entre Lili.

-J'ai tout entendu ma belle

-Ils ne peuvent pas me faire ça, ils n'en ont pas le droit !

Je m'attendais à ce qu'elle renchérisse avec force, à ce qu'elle partage mon incompréhension mais sa réponse tarda à venir. Alors le doute germa en moi.

-Tu es d'accord avec moi n'est-ce-pas ?

-Hel.

-Comment peux-tu être d'accord avec eux, je ne suis pas leur poupée de chiffon. Certes je suis une princesse mais l'époque des mariages forcés est censée être révolue.

-Helene écoute-moi, tes parents t'aiment plus que tu ne peux l'imaginer, tu es leur fille unique, leur petite princesse et s'ils t'organisent ce mariage c'est pour ton bien.

-Mais moi je rêve d'être libre, pas d'être enchainée à une potiche qui n'a pour but que de régner. Je rêve de m'évader de ces murs, de voir la vie à l'extérieur de ces murs et de croquer la vie à pleine dents

-Justement avec ce mariage tu vas pouvoir imposer ton point de vue et apporter un nouveau point de vue étranger à celui des conseillers. C'est une force de venir d'une autre puissance puisque tu vas pouvoir apporter des solutions. Tu vas accomplir de grandes choses avec ta vision des choses, et puis peut-être que tu tomberas amoureux du prince, qui sait ?

-Tu veux que je tombes amoureux d'un prince qui doit encore être dans les jupons de sa mère, sérieusement ?
Non c'est hors de question que j'accepte la proposition de mes parents. Ma décision est toute prise, je ne me marierai pas avec ce prince !

Je devais avoir un air très comique puisque Lila explosa de rire. Puis elle se leva et me laissa. Je m'allongeais face vers le plafond, et je me mis à réfléchir.