Journal D'une Princesse.

Chapitre 11

31 décembre 2021

Aujourd'hui était le jour du nouvel an, le jour où l'on se remémore toute une année avec ses hauts et ses bas, ses rencontres marquantes et ses rebondissements qui ont ou qui vont plus ou moins changer votre vie. Ce soir c'est la fête et ce pour tout le monde. Seul le couple royal à décliné notre invitation et le prince n'a pas souhaité venir, prétextant beaucoup de travail quand sa sœur lui avait demandé. Toute l'école, enfin les élèves en âge de faire la fête, se réuniront dans le parc du palais. En Sicile, l'hiver est assez doux donc pourquoi pas faire le nouvel an en plein air ? Je supervise les travaux avec Karol et Lou, une des meilleurs amies d'Ada. Anne-Elisabeth a elle aussi décidé de nous aider car, je cite "nous n'allions tous de même pas faire la fête sans la princesse la plus incroyable du monde". Sa remarque prononcée sur un ton enfantin m'avait arraché un sourire. J'avais proposé comme objet principal la lumière. Attention, pas la lumière des lustres de cristal qui vous éblouit et est bien trop pompeux pour une soirée, mais la lumière des guirlandes de jardin sous lesquelles on se réunit en été. La partie de la piscine sera elle entourée de petites bougies car la flamme qui vacille sur son socle de cire symbolise pour moi l'espoir. Or rien de mieux pour le nouvel an que de ressentir l'espoir, celui d'une année meilleure ou celui de continuer dans sa lancée, l'espoir de réussir durant cette année qui s'annonçait à se relever après chaque chute. Nous installâmes bien évidemment une estrade pour pouvoir danser tous ensemble et à son pied nous dispersâmes des poufs et des cousins aux couleurs diverses, afin de mettre de la gaité et de la détente sur ce gazon vert uniforme dans cette fête qui, une fois n'est pas coutume, n'était pas aux allures pompeuses. Pour la première fois nous avions fait le plus simplement possible, libérée pour un soir des obligations royales de la bienséance et de l'étiquette. Pour la touche finale nous plaçâmes des cuves à glaçons pour le champagne car un nouvel an sans champagne n'est pas un nouvel an. Le soir nous étions tous présents, heureux de nous rencontrer dans d'autres circonstances que l'école et les bals officiels. En un sens nous allions être durant une soirée des ados "normaux", ce qui à mon sens n'est pas déplaisant. On lança la musique et très vite la fête battait son plein. On dansait, on chantait, on buvait, on discutait, certains s'embrassaient au clair de lune, d'autres agitaient les bougies feu d'artifices, qui s'allumaient telles des feux mouvants. Pour ma part je n'ai jamais autant ri, et, lorsque mes yeux balayèrent les environs et que je le vis, au bord de la piscine, mon cœur fit un bond dans ma poitrine et le temps d'une seconde mon souffle s'est coupé. A minuit, tout le monde cria le décompte puis, sous les étincelles du feu d'artifice offert par le palais, chacun se souhaitait mutuellement bonne année, et ce ne fut qu'embrassades, accolades et câlins emplis de douceur. C'était un feu d'artifice incroyable qui restera gravé dans ma mémoire, notamment, au moment où Wilfred vint mettre son bras autour de moi, mettant sa main droite sur mon épaule droite, et malgré la douceur de la température, je réprimais un frisson. Oui je pense que ce moment restera gravé très longtemps dans ma mémoire et je m'en rends bien compte aujourd'hui lorsque je vois le chemin accompli.

Mais ne vous inquiétez pas vous aurez bientôt toutes les pièces du puzzle entre vos mains, patience.