Chapitre 18

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17 mars 2022

Aujourd’hui était le dernier jour avant la célébration du choix, dernier jour avant que ma vie ne change. Cette célébration se déroulerait devant le monde entier, filmée par des centaines de caméras. Julia et moi serons interviewés sur notre ressenti avant et après la cérémonie du choix. L’une subira donc des questions plus ou moins agréables sur son retour et sur sa vie future dans son pays. En effet beaucoup de congrégations de nombreux pays seront présentes pour ce jour si important et aux premiers rangs seront bien évidemment les délégations françaises et argentines, les deux nations représentées dans cette sélection. J’avais passé cette veille avec Karol mais ma meilleure amie a bien dù voir que j’étais stressée puisqu’elle m’emmena au spa me détendre, ce qui dans un premier temps eut l’effet escompté, mais cet apaisement ne dura malheureusement pas toute la journée. A la fin de cet après-midi partagée, je la pris simplement dans mes bras, car j’avais besoin de la prendre tout contre moi et pour me rappeler que j’avais vraiment des amies fantastiques, cette étreinte me permettait aussi de puiser de la force de mon amie et de la remercier. En rentrant dans ma chambre je vis Lili avec une house assez imposante et Ada sautillant dans toute la chambre, comme si elle avait déjà vu le contenu de cette housse. Lili avec un ton plus mesuré m’indiqua la raison de sa venue. 

- Je te présente ta tenue de demain très chère

- Youpi…

Mon ton était tout sauf enjoué, ça crevait les yeux mais mon amie n’y prêta pas attention, du moins pas tout de suite, ce ne fut que lorsqu’elle vit mon visage qu’elle se stoppa dans son monologue. Lili posa la house sur mon lit et s’approcha de moi. Elle me prit les mains et exerça une légère pression sur ces dernières.

- Tu es la personne la plus forte et la plus courageuse que je connaisse Hélène. Tu es une fille extraordinaire et tu as vécu tant de choses ici. Alors si le prince ne te choisit pas c’est un gros idiot, d’accord ma belle ? Alors ne t’inquiètes pas, tout va bien se passer, peut-être pas comme tu l’espères mais tout va bien se passer

- Me lo prometo ?

- Te lo prometo

Mon amie n’était toujours pas au courant de la demande en mariage de mon prince c’est pourquoi elle n’évoqua pas le sujet. Le soir, je m’endormais seule, Ada étant en convalescence à l’infirmerie après avoir fait une indigestion.

Le lendemain
Killian s’avança vers l’estrade, y monta avec lenteur comme pour permettre aux caméras d’immortaliser cet instant, l’écrin à la main. Il s’approcha de moi, et je sentis mon cœur gonfler d’amour lorsqu’il s’approcha. Il n’avait pas changé d’avis, il était sincère à la patinoire. Cependant quelque chose n’allait pas, son regard était froid, inexpressifs. Lorsqu’il fut près de moi, il me chuchota à l’oreille, si bas que je fus la seule à pouvoir l’entendre, « tu n’étais qu’un jouet pour moi, », son ton était tranchant, amusé comme s’il jubilait d’avoir gagné, de m’avoir trompé, moi qui m’étais promise de faire attention, de ne pas trop me dévoiler pour que ce qui s’était produit il y a des années ne se reproduise jamais plus. Mon nounours en chocolat avec qui j’avais tant partagé se décala vers Julia pour mettre un genou à terre devant elle. Elle dit oui mais je n’entendais plus rien, les applaudissements tonitruants me semblaientt si lointains. J’avais simplement le cœur brisé, écrasé en milliers de morceaux et me sentait conne d’y avoir cru trop fort, de l’avoir aimé comme une folle….

Je me réveillais en sursaut, le front imbibé de sueur, les larmes coulant sur mes joues, le souffle saccadé et le cœur battant la chamade. Je regardais avec tristesse mon doigt nu auquel aurait dù se trouver un anneau, craignant que ce rêve ne soit qu’une esquisse de la réalité et me mis à hurler de toutes mes forces, mes sanglots redoublant d’intensité. Je savais que personne ne m’entendrai puisque j’étais seule dans une pièce insonorisé. Soudain deux bras puissants que je reconnaitrais entre mille m’encerclèrent et je vins me caler contre ce torse qui m’était si familier, tentant de me calmer. De ses deux pouces, mon consolateur vint essuyer les traces de larmes sur mes joues et s’allongea. Il me garda dans ses bras, tout en caressant mes cheveux pour m’apaiser, et je le laissais faire Avant que je ne m’endorme je l’entendis murmurer, sa voix me paraissant lointaine « Lili a bien fait de m’alerter…. Ça sera toujours toi » puis je sombrais dans les bras de Morphée. Ce que j’ignorai c’est que ce soir-là une autre personne avait eu vent de mon cauchemar. Cette personne refermera bien vite le battant avec un sourire carnassier, jubilant intérieurement de sa découverte. Mais ça je le sus plus tard.  

Journal D'une Princesse.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant