Journal D'une Princesse.

Chapitre 35

26 juin 2022

Aujourd’hui était le jour de mes 18 ans et je dois dire que cette journée a été assez marquante pour moi. Dans un premier temps, la majorité des révoltants se sont peu à peu calmés, laissant la ville retrouver son calme et sa sérénité même si beaucoup faisaient encore des siennes en brûlant tout ce qu’ils voyaient. Je ne m’attendais donc pas à faire grand-chose ce jour-là puisque Killian était enfermé dans son bureau tous les jours dans le but de régler cette affaire au plus vite. C’était donc tout naturel pour moi de prioriser la nation et de ne fêter mon anniversaire qu’en soufflant mes bougies au dessert. A ma grande surprise, il m’envoya un message me demandant d’être prête pour 19 heures avec une tenue élégante. A cette vue je souris, mais je craignais aussi le pire, sachant mon mari assez malicieux. Après lui avoir répondu, je me mis à lire tous les messages qu’on m’avaient envoyés, à ouvrir les colis envoyés depuis les quatre coins du monde par les amis et la famille, cerains me firent soupirer car quelques expéditeurs avaient oublié que j’avais grandi et que je ne jouais plus à la dinette mais d’autres cadeaux comme celui de Julia me fit très plaisir. En allant dans les contacts je m’apprêtais à appeler ma mère pour tout lui raconter mais la vérité me revint en pleine face, en un éclair et malgré ce beau début de journée, mon cœur se serra. J’allais fêter ma majorité sans mes parents et je me rendis compte que j’aurais voulu faire bien plus de choses avec eux et surtout qu’ils me voient devenir reine le jour de mes 18 ans comme le veut la tradition argentine. Plus jamais je ne pourrais entendre le son de sa voix dans mon oreille.

La journée se déroula somme toute normalement malgré le fait que mes amies et colocataires débarquèrent en furie dans ma chambre pour me souhaiter un bon anniversaire ce qui me fit rire. Ada, Manon, Karol, Lili, Aude, Charlotte, elles étaient toutes là avec le sourire jusqu’aux oreilles, à piailler telles des petites folles, c’était à mourir de rire mais c’était aussi très touchant.

A 18 h je commençais doucement à me préparer pour ma soirée avec le futur roi. Je choisis une robe courte, pas trop imposante, plutôt moulante, mais pas vulgaire. Je voulais être belle pour lui, mais je ne voulais pas me vêtir non plus d’un bout de tissu transparent. Je peignais mes cheveux et décidais de les boucler pour qu’ils retombent en cascades sur mes épaules. En termes de maquillage, j’appliquais simplement un rouge à lèvres, préférant généralement rester au naturel. 18h55, Killian n’allait pas tarder, c’est pourquoi j’enfilais une paire de talons noir, en raccord avec ma robe, et pris une veste légère au cas où le temps se rafraichirait. Soudain on toqua à ma porte, trois petits coups discrets. Je me dépêchais de lui ouvrir et je dois avouer que j’étais assez impressionnée. Il se tenait devant moi en costume noir impeccable et il tenait une rose dans sa main droite.

-       Pour vous mademoiselle…

-       Merci.

-       Et bon anniversaire mon amour

Il déposa avec délicatesse ses lèvres sur les miennes et j’enroulais mes bras autour de son cou. Lorsqu’il se recula, il me souffla que j’étais spendide et je ne pus m’empêcher de humer l’effluve qu’il dégageait Nous nous détachâmes après quelques secondes. Il mit sa main autour de mes épaules et nous nous dirigeâmes vers notre première destination de la soirée : le restaurant.

C’était un restaurant magnifique, qui vous proposait un menu excellent avec un service impeccable. Puis Killian me cacha les yeux avec ses mains, eh oui il adorait faire ça que voulez-vous, et me guida doucement.  Il me prévint qu’il fallait que je ferme les yeux pour qu’il puisse m’aider au mieux. Il me fit avancer et j’eus l’impression de tanguer.

-       Tu peux ouvrir les yeux ma belle.

-       Wow

Je comprends mieux pourquoi ça tanguait : nous sommes tout simplement dans une barque qui est attachée au ponton. Sur notre barque, il y avait nous deux, des rames et deux lanternes, elles aussi attachées.    

-       Tu es prête ?

-       Oui je suis prête.

Killian fit signe à un homme qui nous désamarra, laissant ainsi la barque dériver dans l’étendue bleue qui me semblait infinie mais dans laquelle d’autres barques auréolées de lumière se baladaient. Kili détacha les lanternes et m’en donna une. Chacun fit un vœu silencieux et d’un commun accord nous fîmes partir nos lanternes qui allèrent rejoindre des centaines d’autres lanternes. Après cela nous nous prîmes dans les bras regardant ces petites lumières qui commençaient à incendier le ciel. Le soir nous rentrâmes tard, mais heureux de notre soirée. Il me raccompagna dans ma chambre. Je déposais sur mon lit ma veste et revint vers lui qui était resté sur le pas de la porte.

-       Merci pour cette soirée je n’oublierais jamais mon premier lancer de lanterne

-       C’était la moindre des choses, quand on aime on ne compte pas et on profite de chaque moment.

Il déposa un chaste baiser sur mes lèvres et s’apprêtait à partir.

-       Killian….

-       Oui

Mes joues s’enflammèrent en pensant à l’indiscrétion de ma question. Ses yeux à lui devinrent pétillants de malice comme si de me voir dans le malaise l’amusait un peu. Cependant il m’invita à continuer. C’est pourquoi je lui dis d’une petite voix

-       Est-ce que ça te dérangerait de rester avec moi cette nuit, car j’ai pas très envie de dormir seule et…j’ai très envie de voir tes abdos…

Ayant dit ces mots je rougis violemment espérant qu’il ait compris le message caché. Il le comprit très bien d’ailleurs puisqu’il s’approcha très près de mon oreille et me susurra d’une voix rauque

-       Si madame le demande ce sera avec plaisir…

Je le fis donc entrer dans ma chambre et doucement il me plaqua contre le mur pour m’embrasser avec fougue et peu à peu les sourires s’effacèrent et les gestes sensuels se mirent en place. C’est donc ce 26 juin que je fêtais mon premier anniversaire avec le prince de mon cœur et que je fis ma première fois qui nous offrira plus tard l’un des cadeaux les plus précieux. Mais ça je l’ignorais sur le moment et ce soir-là je m’endormis dans les bras de mon nounours, la tête contre son torse et bercée par les battements de son cœur.