Journal D'une Princesse.

Chapitre 27

20 mai 2022

Cinq jours sont passés depuis mon altercation avec Killian, cinq jours  que je regarde l’interview, me demandant quelle serait la bonne décision à prendre. Le pire dans tout ça c’est que, je dois l’avouer, même s’il m’a giflé j’ai du mal à en vouloir à Kil. J’avais appuyé sur une de ses failles, planté une aiguille dans une plaie encore très fraîche. Il me manquait énormément : nous étions  si proches l’un de l’autre et pourtant j’ai eu l’impression lors de cette période de froid qu’un mur nous séparait. On se croisait sans se parler et les regards qu’il m’adressait me consommaient à petit feu. De plus il avait plusieurs fois tenté de me contacter en vain. Cependant aujourd’hui j’avais décidé de briser la glace, afin qu’on discute calmement tous les deux. Je lui envoyais donc un message lui disant de venir me rejoindre dans ma chambre ce qu’il fit puisque quelques coups furent frappés.  Je lui intimais d’entrer et lorsqu’il tourna la poignée et entra il me trouva affalée sur mon lit, la tête tournée vers le plafond. Le plancher grinça lorsqu’il s’approcha, et le matelas s’affaissa légèrement lorsqu’il vint s’asseoir près de moi. Doucement il me caressa les cheveux puis il retira sa main comme s’il avait peur que ça m’ait dérangé. Je me redressais sur les coudes et me retournais vers lui. Mes yeux étaient ancrés dans les siens jusqu’à ce qu’il me ramène sur terre

-       Je sais que tu m’en veux, je n’aurai aucunement dù te gifler et pour cela je te présente mais plus plates excuses

-       Non je ne t’en veux pas même si je veux que tu me promettes de ne plus jamais lever la main sur moi, j’ai surréagi moi aussi.

Il me promit de ne plus jamais oser me rapper puis il usa de son pouvoir, celui de parvenir à lire en moi comme dans un livre ouvert

-       Tu l’as regardée en boucle n’est-ce pas ?

-       Je n’ai pas pu m’en empêcher.

Je me levais et me dirigeais vers le balconnet

-       Je sais que ce que je te demande est dur

-       Oui ça l’est. Mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir peur pour elle. Cet homme tentera par tout les moyens de se défendre, de l’accabler, sûrement qu’il l’accusera de l’avoir poussé à l’acte.

-       Julia est forte elle s’en sortira  

-       J’ai eu peur pour elle il y a trois mois et j’ai craint le pire, aujourd’hui j’ai encore peur pour elle mais pourtant je sais qu’elle a besoin de clore ce chapitre de quelque manière qui soit. Donc je vais l’appeler pour la convier à cette audience mais promets-moi une chose s’il te plait ?

-       Tout ce que tu veux princesse

-       Promets-moi que plus jamais tu ne laisseras ce type de violence arriver sous ton toit ou dans ton royaume.

-       Je ne peux pas te le promettre

-       Promets-le moi. Si une autre élève venait à être agressée je ne me le pardonnerais pas.

-       Je te promets de faire de mon mieux pour tous vous protéger toi compris. Si c’était toi qui était agressée c’est moi qui ne me pardonnerai pas.

Il chuchota ces quelques mots, puis laissa l’air les transporter où bon lui semble. Il me fit un baisemain et rentra à l’intérieur de la chambre pour regagner le couloir et accessoirement son bureau. Je le laissais partir et tourna la tête pour le voir franchir le seuil. Mais juste avant qu’il ne referme le battant

-       Attends.

Je courus vers lui et lui se retourna. Doucement mais cependant avec une certaine envie je m’emparais de ses lèvres. Je m’éloignais rapidement de lui afin de voir sa réaction mais il m’embrassa en retour. Ce fut bref, mais ce moment incendia ma journée.

-       C’est bon je peux y aller ou mademoiselle a encore des envies subites ?

En réponse à sa question malicieuse j’enfouis ma tête dans son cou tandis qu’il m’encerclait de ses bras.    

-       Bon je t’aurais bien tenue tout contre moi toute l’après-midi mais j’ai un peu de travail

-       Moi aussi j’ai des choses à faire pero quiero que tú sabes que te quiero con todo mi corazón

-       Yo también   

Killian s’en alla. Pour ma part je me dirigeais vers mon bureau et commençais, en tant que reine d’Argentine, à traiter les différents papiers souvent administratifs qui m’avaient été envoyés.