Run for me

Chapitre 30 : Naïf

Il sanglotait, sa voix tremblait un peu plus à chaque mot qu'il prononçait.
-Quoi ?
Un silence rempli l'atmosphère et mes nerfs allait bientôt lâcher.
-Et tu l'as crois ?? Lui ai je demandé.
Le garçon ne me regarda plus dans les yeux, il avait maintenant tourné sa tête vers le ciel pour ne pas croiser mon regard.
Bien sûr qu'il l'a croit. Il ne veut juste pas l'avouer désormais.
-Et bien je sais pas comment tu fais pour croire cette grosse folle qui t'as déjà fait marcher plusieurs fois. Ai-je eu le courage de dire.
Il s'est levé et cette fois paraissait en colère.
-Ne l'a traite pas de folle !
-Et tu veux que je l'appelle comment alors ? Ai-je dit en ricanant.
Le garçon a soupiré, il a levé les yeux au ciel, et s'est de nouveau assis sur le banc.
-Laisse moi s'il te plaît.
-Mais..Thomas..
-J'ai besoin de temps alors s'il te plaît laisse moi.
-Thomas sérieusement ? Tu l'as crois elle et pas moi ?
Ça y est. Je vais craquer, je le sais, je le sens. Si j'ai la possibilité de rajouter un mot, ce n'est pas en parlant que je le ferai, mais en hurlant.
-Pourquoi je ne devrais pas la croire ?
-Mais parce que je suis ta copine ! T'es censé me croire moi et pas cette sale garce qui n'arrête pas de jouer avec tes sentiments, p*tain !!
Tu t'en rends jamais compte, Thomas, jamais !
La colère que j'avais déversé sur Thomas se transformait maintenant en tristesse. Les larmes, que j'essayais tant bien que mal de ne pas faire couler sur mes joues, n'en faisaient qu'a leur tête.
Je me suis effondrée par terre, et Newt est arrivé en courant derrière moi.
Il m'a attrapé par les bras pour me relever et m'a serré fort contre lui.
Il a jeté un regard noir à Thomas, qui est parti pour, sens doute, ne pas devoir faire face à Newt.
Ma tête était posé sur le torse de Newt, et mes mains agrippaient son t-shirt, que j'ai du tremper de larmes. Lui, avait se mains autour de ma taille.
-Ne restons pas ici, à part si tu veux que tout le monde te regarde pleurer sur moi, et peut-être répandre de nouvelles rumeurs. A-t-il dit.
Il avait raison. Teresa est capable de tout. Alors si elle pouvait rapporter à Thomas que Newt me serre contre lui, elle le ferai volontier.
Newt m'a traîné dans sa cabane. Il m'a assise sur son lit et lui s'est assis sur un fauteuil à l'extrémité de la porte.
-Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
-Il a dit que Teresa nous avait vu hier dans la cuisine. Soupirais je.
-Pff, comment il a pu avaler ça.
-J'en sais rien, il est trop naïf..
-Ou trop con. A ajouté Newt avec un sourire très léger.
Je l'ai dévisagé ce qui l'a fait taire immédiatement.
L'atmosphère devint soudain très silencieuse pendant environ quelque secondes et le garçon s'est approché de moi. Il s'est assis sur le lit, à, à peine quelques centimètres de moi. Nos bras se frôlaient, je n'avais pas l'impression que ça le dérangeait.
Avant, Newt se décalait de moi. Il ne restait jamais près de moi comme ça. Mais c'était avant, il y a environ un ans je crois, je ne sais pas, je n'ai plus vraiment la notion du temps.
-Tu l'as toujours aimé Thomas ?
J'ai pivoté ma tête vers lui.
-Hein ?
-Bah je veux dire, dès l'instant où il est arrivé tu l'as aimé ? Ou tu aimais quelqu'un d'autres avant ?
Je ne comprenais pas sa question. Ma tête était très proche de la sienne, si proche que je pouvais sentir son souffle sur moi. Nous étions si proche que je ne pouvais m'empêcher de regarder se lèvres.
Après quelques instant de silence. J'ai tourné ma tête face à la petite fenêtre de sa cabane et j'ai répondu.
-Oui.
Je crois que j'ai menti. En réalité, je ne sais pas si j'ai tout de suite, aimé Thomas. Mais peu importe, je n'ai pas envie de débattre la dessus. Et ma réponse froide et directe l'a fait comprendre à Newt.
-Tu mérites mieux.
-Mieux ? Répétais je.
-Oui, je trouve.
Il a attrapé ma main et la serré fort contre la sienne. Les mots ne me venaient plus, j'ouvrais ma bouche, et l'a refermaient pour ne rien dire.
Alors nous sommes restés, assis dans son lit à observer nos pieds pendant de longues minutes.
Son cœur battait vite. Je crois qu'il a voulu posé sa tête sur mon épaule.