Chapitre 25 : Retrouvailles

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-Newt ?
Je demandais à plusieurs reprises.
Il ne répondait pas.
Thomas est venu plusieurs fois voir si tout allait bien. Il voyait que j'allais mal et que tout ce que je voulais c'est retrouver Newt.

Plus tard dans la journée, je me suis assoupie, en même temps je n'ai pas vraiment dormi. Je me souviens m'être réveillée car je sentais quelque chose m'agripper les mains. J'ai compris, quelque secondes plus tard, que c'était Newt.
J'ai ouvert les yeux et il me regardait, grimaçant de douleur. Il a lâché mes mains et a appuyé très fort sur son ventre. Il serrait les points, je voyais à quel point il souffrait et ça me faisait mal au cœur. Je ne voulais rien lui dire tout d'abord, il était trop mal pour aborder n'importe quelle discussion.
Il a continué à se crisper tout en contractant tout ses muscles.
-Un verre d'eau s'il te plaît. A t-il dit.
Je n'ai pas attendu et je lui ai donné le verre aussi vite que j'ai pu.
Je l'ai aidé à s'asseoir et il a attrapé le verre d'une vitesse inimaginable et il a bu, toute l'eau d'un coup.
J'attendais sagement au bord de son lit qu'il m'adresse la parole, peut-être. Mais rien de tout ça n'est arrivé. Il a juste serré ma main très fort contre la sienne. J'étais rassuré à présent.
Mais pourquoi ? Pourquoi avait t-il fait ça ?
C'était effectivement la chose que j'aurais aimé savoir. Je n'osais pas lui demander par peur de le perturber. Peut être qu'il ne se souvient pas. Mais pourquoi ne parle t-il pas ? Il a sûrement trop mal pour parler. J'aurais aimé qu'il lise dans mes pensées et qu'il réponde à la question que je n'ose pas lui poser.
Je lui ai souri discrètement et il ne me l'a même pas rendu. J'avais l'impression qu'il n'était plus du tout le même. Que le vrai Newt était parti, laissant place au Newt qui n'éprouve plus rien pour personne.
Je voulais lui dire que j'étais désolée de tout mais je savais qu'il ne répondrait pas. Qu'il ne prendrait même pas le temps de m'écouter. Je le sais.
Je suis restée longtemps avec lui. Longtemps sans rien lui dire, sans même oser le regarder dans les yeux.
Cela m'a paru être des heures.

Le soir est venu assez rapidement, j'ai mangé avec lui et le silence commençait à se faire long et malaisant.
-Newt ?
Il m'a regardé, levant les sourcils comme si il ne voulait pas parler.
-Pourquoi t'as fait ça ?
Il n'a rien dit. Il a continué à me fixer en mangeant son plat dans le plus grand des calme, et n'a rien rajouté de plus à cette courte discussion.
-Je peux avoir de l'eau s'il te plaît ?
Je lui ai passé son verre en me mordant les lèvres.
-Je n'aurais pas du t'en parler, jsuis désolée.
-J'étais bourré, seulement.
Il a dit d'un ton ferme et froid, comme pour stopper cette discussion.
Tout ce qu'il disait, je savais qu'il ne le pensait pas. Newt sait cacher des choses, mais pas à moi.
-C'est pas seulement ça, pas vrai ?
Il s'est arrêté de manger à avaler sa dernière cuillerée et j'ai su, à ce moment-là, que j'aurais vraiment du me taire.
-Tu peux me laisser s'il te plaît ? Je vais mieux maintenant tu devrais t'en aller.
-J'essaye seulement de comprendre.
-Tu peux me laisser s'il te plaît ?
-Mais Newt..
Et il répétait, tel un robot, ces paroles qui me brisaient, à chaque fois, un peu plus le cœur.
Je ne voulais pas le laisser seul, j'avais besoin de savoir, j'avais besoin de l'aider !
-Newt..
-C'est parce que j'en ai marre Allison, marre que tu me laisses en plan, j'ai besoin de toi ! J'ai besoin de ma meilleure amie..
-Moi aussi j'ai besoin de toi.
Ai-je dit les yeux brouillés de larmes.
-Jsuis désolée..
Je pleurais, et lui aussi.
Le silence parcourait la pièce mais mes sanglots brisaient ce silence embarrassant.
Il a prit ma main et a glissé ses doigts dans les miens.
-Ne me fais plus jamais ça.
J'ai dit, en sanglotant.
Il a hoché la tête et a pleuré sur mon épaule. J'ai caressé ses cheveux en bataille et je me suis endormie sur lui.

Thomas est venu nous voir, un peu plus tard et il était content de voir que tout allait mieux.
Ça fait vraiment du bien de revoir Newt. Si vous saviez comme il m'a manqué. Cette fois je ferai en sorte de ne jamais le perdre.

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