Chapitre 28 : Pardonnée ?

122 14 0
                                    

-Salut !
A peine rentrée dans ma cabane, elle était assise sur son lit, tournée vers moi.
-Euh salut.
Je n'ai rien dit d'autre et je me suis allongée dans mon lit et ai fermé yeux.
-Comment tu vas ?
Je me suis appuyée sur mon coude, fatiguée, je n'avais aucune envie de peter les plon, pourtant je sentais que j'allais craqué.
-Écoute Teresa, je suis pas d'humeur à répondre à tes questions alors..
-Je te demande juste si tout va bien, rien de plus. A t-elle dit, sourire au lèvre .
J'ai respiré plusieurs fois et j'ai répondu calmement.
-Oui ça va. J'ai répondu sèchement en espérant qu'elle comprenne que la discussion s'arrête là.
Je me suis remise dans mon lit et j'ai refusé qu'elle me reparle, sinon, j'allais vraiment m'énerver, j'en avais assez qu'elle fasse comme si il ne s'était rien passé entre nous, je ne sais pas pourquoi elle fait ça, je ne sais pas ce que ça veut dire.
-Écoute, je sais que j'ai fait un peu de bêtises depuis que je suis arrivée..
Je me suis redressée, refusant qu'elle continue de parler avant que je n'ai pas rajouté mon mot.
-Un peu ? Beaucoup tu veux dire !
-Euh oui, beaucoup. S'est-elle efforcée de dire.
J'ai roulé sur le côté, toujours dos à elle.
-Mais je veux qu'on oublie tout ça, si tu le veux bien.
J'ai fermé mes paupières et j'ai respiré plus d'une fois.
C'est vraiment ce qu'elle veut ? Reprendre un nouveau départ ?
Je me suis assise, cette fois face à elle.
-Je ne sais pas quoi te dire Teresa, je ne sais même pas si je dois te croire.
Je me sentais un peu bête, si elle est vraiment sérieuse..
Elle coupa le cours de mes pensées et dit.
-Crois moi s'il te plaît, je suis sérieuse, je ne recommencerai plus.
J'étais un peu abasourdi. J'ai acquiescé sans prononcer un mot de plus et je me suis couchée, confuse.
Mes pensées va et venaient dans tout les sens, en inventant toutes sortes de scénarios de pourquoi Teresa voudrait elle se faire pardonner.
Je n'ai pas pu fermer l'œil de la nuit. Je repensais encore et encore à cette phrase gravée dans ma tête et chaque fois que je fermais les yeux, son visage était gravé.
Alors je me suis levée, le plus doucement possible, et je suis sortie dehors en direction de la cuisine.
J'étais en chemise de nuit et il faisait un froid glacial dehors.
Je suis retournée à l'intérieur, j'ai chopé un pull au hasard, c'est à dire celui de Newt. Je l'ai enfilé et j'ai continué mon chemin vers la cuisine.
La nuit était plus calme que jamais. Le vent ne soufflait pas et aucun bruit ne se faisait entendre. Seulement les bruits de mes pas qui s'enfonçaient dans l'herbe.
J'ai ouvert la porte et quand je suis entrée, j'ai constaté qu'il ne faisait pas plus chaud à l'intérieur, qu'à l'extérieur.
La cuisine était vide, et ça me faisait bizarre de me faire un repas car d'habitude c'est Frypan qui s'occupe de ça.
Je me suis préparée un sandwich avec le peu d'ingrédients qu'il y avait.
Je me suis posée et j'ai pu relâcher toute la pression qui montait en moi.
J'ai croqué dans mon sandwich et j'ai complètement collé mon dos dans le creux de la chaise. 
Je repensais à toute cette histoire de Teresa qui voulait se faire pardonner. Pourquoi voudrait-elle cela ? Peut-être qu'elle regrette ? Peut-être qu'elle veut se faire des amis, après tout, c'est vrai que depuis le début elle n'a jamais eu personne.
C'est à ce moment là que j'ai entendu quelque chose bouger à l'extérieur.
Cela me fit sursauter et observais par le peu de fenêtre qu'il y'avait.
J'essayais de relativiser en me disant que c'était juste le bruit des branches qui craquaient à cause du vent ? Ou quelque chose comme ça, j'avoue que je n'avais vraiment pas la tête à m'imaginer dans un film d'horreur.
C'était même peut-être le fruit de mon imagination, qui sait ?
Je me forçais de repenser à autre chose, je repensais à Teresa.
Ça me faisait limite de la peine qu'elle soit seule, et maintenant j'essayais de me mettre à sa place, de me dire qu'elle n'a jamais eu personne à qui se confier, peut-être que je devrais vraiment la pardonner, tout le monde a le droit à une seconde chance, n'est-ce pas ?
J'ai croqué dans le dernier morceau de mon sandwich et j'ai avalé mon verre d'eau qui se trouvait sur la table.
J'ai débarrassé doucement ma table, et j'ai quitté la pièce, en claquant la porte derrière moi.
Quand je me suis dirigée vers la porte de ma cabane, j'eu comme un frisson qui me traversa le dos. Je me suis encore retournée peut-être deux ou trois fois pour m'assurer qu'il n'y avait personne. J'ignorais complètement ce qu'il s'est passé et je suis rentrée à l'intérieur de la cabane. La ou Teresa dormait paisiblement. Je me suis allongée dans mon lit, j'ai roulé sur le flanc et le sommeil m'emporta.

Run for me Où les histoires vivent. Découvrez maintenant