Chapitre 41 : La lettre

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Je me suis allongée sur l'herbe mes bras au dessus de ma tête. Je pouvais observer les étoiles qui brillaient comme des diamants.
J'entendis au loin, des bruits de pas se rapprocher vers moi.
Je sus tout de suite que c'était Thomas.
Ses pas grinçaient dans l'herbe et il s'allongea près de moi.
Le silence s'abattît et on entendait seulement nos respirations lourde et lente.
Nos yeux étaient rivés vers le ciel sombre, seulement les étoiles nous éclairaient.
J'ouvris la bouche puis la refermai aussi tôt, n'ayant rien à dire.
Le garçon se décida à prendre la parole et briser le silence.
-Je suis content que tout soit fini.
Je soufflai doucement et me laissai glisser sur le côté pour me retrouver face au garçon.
-Newt n'aurait pas aimé cet endroit de toute façon. Ai-je lancé au ricanant.
Thomas se mis sur le côté, pris appui sur son coude face à moi.
-Ah oui ? Tu crois ?
Je souris.
-Oui, Newt déteste ce genre d'endroit, de la terre de partout, les endroits désert.
Le garçon se racla la gorge.
-Tu le connaissant bien, pas vrai ?
Cette question ne nécessitait pas de réponse mais j'en trouvai une pour éviter un blanc.
-Par cœur.
-J'imagine bien, vous étiez proche toi et lui.
Je me contentai d'hocher la tête.
-Je suis vraiment désolé pour ce qu'il s'est passé.
Je plaqua ma main sur sa bouche.
-Interdiction de t'excuser Thomas, tu n'es pas à l'origine de tout ça.
Thomas haussa des épaules.
-C'est bizarre de dire ça mais, le bloc me manque.
Je lui mis un coup de coude volontaire dans les côtes et fronçai les sourcils.
-Non Thomas, nous sommes sortis d'ici comme nous l'avions toujours voulu, alors non tu ne peux pas dire ça tocard.
Je ne disais pas ça sur le ton de la plaisanterie.
-Tu n'as pas vécu au bloc pendant 2 ans toi.
Le garçon se tut et semblait regretter ses paroles.
-Non c'est vrai, mais ils..
-Ils ne sont pas là avec nous, je sais.
Je soupirai, l'image de Newt et Teresa envahit mes pensées
-Je sais que tu tenais à Teresa.
Ses yeux se remplirent de larmes.
-Je ne veux plus en parler.
Je tapotai son épaule tendis qu'il commençait à se relever.
-Je vais dormir, tu ne devrais pas tardé non plus, Minho a dit..
-Qu'on partirai à l'aube, je sais Tommy.
Il m'accorda une sourire et me fit un signe de la main avant de s'éloigner.
Je suis restée allongée sur l'herbe fraîche, contemplant les étoiles et le ciel bleu foncé.
Je lâchai un soupir et un souvenir me vint à l'esprit.
Le papier.
Je tâtai ma poche et fouilla à l'intérieur.
J'en ressorti la papier que Newt m'avait forcé de prendre avant de s'éteindre.
Un noeud se forma dans ma gorge et les battements de mon cœurs s'accélérèrent. Je sentis des sueurs froides me parcourir quand j'ouvris le papier.
Une lettre.
J'inspirai profondément avant de commencer celle ci.
Newt m'avait laissé une lettre ?
Avait il prédit sa mort ?
Une vagues de questions m'envahirent
Le cœur battant à toute vitesse et mes mains presque moites.
J'avais peur de lire.
Peur de me remettre en esprit sa voix, peur de ce que j'allais découvrir.
Mais il fallait que je la lise et j'en mourrais d'envie.
Je me redressai sur mes coudes, dépliai le bout de papier, abîmé et crasseux. Il avait l'air d'être écrit il y'a pas mal de temps, si on prenait en compte l'écriture qui s'effaçait presque, et les taches de gras.
Je l'approchai de mon nez et la respirai.
L'odeur de Newt était imprégnée dans la lettre ce qui me donna des frissons le long de mon dos.
-Lis la. Pensais je.
Je rivai mes yeux sur le bout de papier et commençai ma lecture.

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