Chapitre 31 : Confidence

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Thomas n'est pas sorti de sa cabane une seule fois de la journée. Gally m'a lancé des regards noir sans cesse et ne parlons pas de Teresa.
Le soir est venu assez vite et nous avons fait une grillade au près du feu.
J'étais aux côtés de Newt qui s'amusait à faire toutes sortes de blagues qui faisaient toujours rire les blocards.
Je n'ai pas arrêté de chercher Thomas du regard. Ma tête va et venait de gauche à droite et Newt a du me mettre un coup de coude pour que je cède.
Mais je ne pouvais pas, j'avais besoin de lui parler, la maintenant, tout de suite. Je me suis donc levée mais Newt a attrapé mon avant bras et m'a fait rassoir, plus près de lui cette fois et m'a chuchoté.
-Arrête.
Je me suis levée à nouveau, ignorant complètement les paroles de mon ami et je me suis dirigée vers sa cabane.
J'avais l'impression que les blocards ne prêtaient plus attention à moi, ils étaient trop occupés à rigoler entre eux, et sens mentir, ça m'arrangerait bien.
J'ai senti une présence derrière moi, je sais que c'était Newt, mais je refuse qu'il me barre le chemin.
Il a attrapé mes deux poignets et m'a fait pivoter face à lui.
-Mais p*tain, faut te le dire en quelle langue ? Ne va pas le voir, ça ne ferait qu'aggraver les choses !
-C'est facile à dire pour toi ! Tu n'as jamais perdu quelqu'un de cher à tes yeux alors lâche moi maintenant !!
Le visage du garçon devint pâle. Il lâcha mes poignets et ne paraissait plus en colère, mais vexé.
Il a ouvert la bouche mais l'a refermé immédiatement, comme si les mots ne lui venaient plus.
Je crois que je suis allée trop loin.
Il s'est retourné et a avancé dans la direction des blocards. Il s'est rassis et a fixé le sol.
Après quelques dizaines de minutes sans bouger, les blocards on commencé, un a un à s'en aller. J'ai attendu encore pour qu'il ne reste que moi et Newt. Il fallait que je m'excuse.
Le dernier blocards a s'en aller était Gally, il est passé devant moi et m'a mis un coup d'épaule. Quel cretin.
Je me suis avancé doucement vers Newt, le garçon a levé la tête, et quand il a constaté que c'était moi, il a recommencé à fixer ses pieds.
-Je suis désolée, je voulais pas..
Il a reniflé et a respiré lourdement.
-Je me suis mal exprimé, je..
-Ma mère. À t-il dit en m'interrompant.
-Ta mère ? Ai-je répété, un peu confuse.
-C'est le seul souvenir que j'ai réussi à garder depuis mon arrivé au bloc.
Il se coupa pour laisser place au silence et repris.
-Je ne sais pas comment c'est possible mais, je me souviens d'elle. Je pourrais te l'a décrire, mais j'y passerai trop de temps.
Je n'osais plus dire un mot, je me contentais de l'écouter.
-Je sais qu'elle jouait avec moi et qu'on s'entendait très bien, certains souvenirs sont flou mais chaque jour, je me répète « Maman » et je l'a décrit a voix haute pour ne jamais l'oublier.
Il avait maintenant la tête face à moi, les yeux remplis de larmes qu'il refusait de faire couler.
-Elle me manque.
Un silence parcouru l'atmosphère et les reniflements de Newt résonnaient.
-Alors, tu vois, je sais ce que c'est que de perdre quelqu'un, s'il te plaît, évite de dire des choses blessantes quand tu ne sais pas.
Moi qui était persuadée de le connaître par cœur, je me suis fortement trompé.
Je me sens si mal..
Après réflexion, Newt ne s'est jamais confié à moi. Et le fait qu'il le fasse aujourd'hui me montre à quel point il a gardé ça pour lui trop longtemps.
J'ai posé ma main sur son épaule et j'ai fait des cercles avec ma main pour le soulager.
-Tu l'as reverra ta maman, j'en suis sûre.
-Inutile de me dire des choses fausses Allison, jamais nous ne sortirons de ce trou à rat.
Le si peu d'espoir qu'il avait me surpris.
-Bien sûr que si ! Pourquoi tu dis ça ?
Il haussa les épaules et se tut. Je me suis rapprochée de lui et j'ai enroulé mes bras autour de son cou. Il a posé sa tête sur mon épaule tout en reniflant encore et encore.
-Elle t'aime fort, je le sais. Ai-je chuchoté à son oreille.
Ses larmes ont ruisseler sur ses joues et tachetaient mon t-shirt.
-Merci. A-t-il prononcé avant de s'endormir sur mon épaule.

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