Chapitre 37 : Attaquer pour survivre

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Les garçons s'exécutèrent et tous cherchaient de potentielles lances ou du moins quelque chose qui pourrait y ressembler.
Je suis restée à chasser la bête comme je pouvais.
Ses griffes me frôlaient et j'évitais ses coups de justesse.
Thomas s'était enfin décidé de laisser le corps sans vie de Teresa et de revenir nous aider.
-C'est pas trop tôt ! Ai-je dit.
-Hein ? Tu te fiches de moi ? Teresa est morte et toi tu oses me dire ça ?
Ses yeux se mouillèrent et on voyait des larmes briller dans ses yeux, prêtes à couler le long de ses joues.
Il les essuya d'un coup de main.
-Pas le temps de discuter tocards !!
Ajouta Minho en s'incrustant dans la conversation.
La situation était horriblement compliqué et Minho avait lancé ces mots comme si il était complètement insensible et que rien ne l'affectait.
Mais il n'avait pas tord.
Le monstre était en train de gagner de loin pendant que nous, nous plantions de ridicules coup de couteau dans son corps qui laissait évacuer des plaies, de minuscules filets de liquide qui s'avèrerait sûrement être du sang.
C'était peine perdu.
Je commençais à perdre espoir et mes bras fatiguaient à force de m'acharner sur la bête, qui n'en avait pas grand chose à faire.
J'étais affaiblie et j'aurais pu abandonner d'un instant à l'autre.
Mais rien que de penser que si je cessais mon acharnement, le griffeur me tuerait sans hésiter, je préférai continuer à me battre.
-Faites vite. Pensais-je, en attendant que les garçons reviennent avec des lances, du moins j'espérais.
Je me demandais pourquoi nous n'avions pas été assez préparés.
Nous avions seulement des vielles lames attachées avec de la ficelle à des manches en bois qui formaient de ridicules couteaux.
Newt était parti à la recherche de lances avec le reste des blocards.
Je crois que je n'ai jamais été aussi pressé de revoir Newt et les autres
Soudain, des bruits de pas accélérer se firent entendre.

-Les gars !!! On a trouvé des lances !
Je lâcha un soupir. Soulagée de revoir mes amis, je failli presque en oublier la bête.
-Attrape !
Newt me jeta une des lances qu'il tenait dans ses mains. Des veines ressortaient le long de ses bras et l'ont aurait presque cru qu'elles allaient exploser.
Je n'avais pas le temps de lui demander d'où les lances venaient, ni si ils en avaient suffisamment pour tout le monde.
Thomas avait également une lance entre les mains. Il essayait de menacer les griffeur mais rien n'y faisait.
Je le regardai assez désespérément en replaçant une de mes mèches derrière mon oreille.
Le vent se faisait de plus en plus fort, je l'entendais siffler dans mes oreilles et la pluie, qui n'avait pas cessé de tomber, mouillait mes vêtements et mes cheveux qui étaient maintenant humide.
Je sentais mon cœur battre la chamade dans ma poitrine, mes bras tremblaient et je constatai un peu plus tard que mes jambes aussi. Je ne savais pas ce qu'il se passait autour de moi, ni si mes amis allaient bien, je me contentais de me concentrer sur moi et la bête.
Je sentais la présence de Newt à côté de moi, je n'ai pas tourné la tête pour l'apercevoir mais ma vision périphérique m'a permis de constater qu'il était taché de sang, je n'aurais pas su dire ou.
-Il faut qu'on vise son cœur !! Lança un des garçons dont je ne su reconnaître la voix.
-S'il en a un ! Répliqua un autre.
C'est vrai que le griffeur ne paraissait pas réel, en réalité ses bras métalliques et argenté laissait croire que ce n'était pas une créature réellement vivante.
Mais le fait que du sang ruisselle sur chaque partie de son corps portait à confusion.
-On essaie, de toute façon, nous n'avons pas le choix.
Cette fois, je reconnue la voix, c'était celle de Thomas.
Depuis que nous sommes ici, il à toujours fait preuve de courage comme aucun de nous ne serait capable de faire preuve.
Je vis Newt hoché la tête et riva ensuite ses yeux vers moi.
Je voyais qu'il avait peur, son visage était marqué de plaies ouvertes et du sang encore frais en ressortait.
Newt m'adressa un signe de tête comme pour me dire que je devais lancé mon arme sur la créature.
Je me reculai à pas lent tout en serrant mon arme contre ma poitrine.
Mes mains moites et crasseuses m'empêchaient de tenir correctement la lance.
Tandis que les autres se démenaient pour battre le griffeur, je plaçai la lance au dessus de ma tête, les mains agrippés à celle ci et les yeux plisser pour réussir à mieux apercevoir le griffeur.
Sans hésitation, je lançai mon arme droit sur la créature, j'avais fermée
les yeux par réflexe et je me suis ensuite adossée à un mur pour me remettre de mes émotions. Celle ci poussa soudain un cri atroce qui fit écho dans tout le labyrinthe.
Quand j'ouvris enfin les yeux, j'observai que la lance était plantée dans une des pattes de la créature.
Raté.
Un liquide jaunâtre et visqueux s'évacua de la plaie de l'animal.
Le spectacle me fit grimacer et les autres n'avaient pas l'air très enchanté non plus.
Le cri épouvantable s'éteint et la bête ne semblait plus souffrir le martyre.
Elle recommença à nous attaquer comme si la lance ne l'avait jamais atteinte.
-Il faut agir maintenant ! Hurla Minho, j'entendis un mot sur deux à cause du vacarme que produisait la bête.
Tous les blocards se regardaient en haussant des épaules comme si ils n'avaient pas le courage de faire face au griffeur.
Pendant quelques secondes rien ne se passa, les garçons serraient fort leur lance contre leur torse et personne n'osait s'approcher.
Quelques minutes s'écroulèrent et j'entendis des bruits de pas accélérer foncer droit vers la bête.
C'était Newt.
Il se rua vers elle, sa lance placé au dessus de lui, la serrant si fort que ses veines gonflaient sur ses bras.
Il jeta son arme de toute ses forces et celle ci se jeta en plein dans son cœur.

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