Chapitre 35 : La bête

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Les portes du labyrinthe s'ouvrirent soudainement devant nos yeux.
L'adrénaline montait de plus en plus et je serrai la main de Newt de toute mes forces.
Minho s'avança en premier dans le labyrinthe et tout le monde le suivi.
Newt et les autres tocards n'étaient jamais entrés dans le labyrinthe au paravant.
Tout était humide, Newt lançait des regards de dégoût chaque fois qu'il voyait quelque chose de répugnant.
Minho nous demandait de le suivre car il connaissait le chemin par cœur, tellement il l'avait parcouru, et analysé dans les moindres détails.
Le stress commençait à monter de mon côté, et je pense que je n'étais pas la seule.
Personne ne parlait, seulement la voix de Minho nous indiquant quand fallait-il qu'on tourne, résonnait.
Nous sommes tous restés groupés et il ne fallait en aucun cas se séparer.
Le vent soufflait assez fort, ce n'était pas une journée très ensoleillée.
Nous avons suivi Minho sans jamais prononcer un mot.
Aucun blocard ne faisait de bruit.
Il fallait être le plus silencieux possible pour ne pas réveiller les griffeurs.
Ma main était toujours agrippée à celle de Newt.
Thomas lui restait à l'avant en compagnie de Teresa.
Plus nous avancions, plus nous nous rapprochions de l'endroit où s'est déroulé mon rêve.
Je reconnaissais chaque recoins du labyrinthe et des frissons s'installaient dès que je repensais au cadavre qui m'avait glacé le sang.
Mieux vaut ne pas y penser.
J'en parlerai à Newt quand nous serons sortie d'ici. Peut-être qu'il y'a une explication à ce rêve.
Ou peut-être est-ce juste un simple cauchemar.
Je n'ai pas le temps d'y penser et préfère laisser ça de côté pour le moment.
Notre seul et unique objectif aujourd'hui est : sortir d'ici.
-Tout le monde suit ? Demanda Minho en s'arrêtant et pivotant face à nous.
Tous les tocards acquiescèrent timidement.
Nous avons continué de marcher, tous en rythme.
Je sentais des gouttes tomber sur mes cheveux et je voyais le sol s'humidifier.
La pluie commençait à tomber.
La terre se transformait en boue très humide et glissante.
Les nuages se regroupaient laissant place à l'obscurité.
L'atmosphère devenait assez pesante pour tout le monde.
Malgré qu'il ne nous risquait pas grand chose, les nuages nous cachaient la vue et nous empêchaient de distinguer le moindre détail.
Soudain, un craquement se fit entendre, je me retournai en sursaut et je constatai que c'était seulement Newt qui avait marché sur une branche.
Fausse alerte.
-Du calme ! Me dit-il en rigolant nerveusement.
-C'est juste moi ! A continué le garçon toujours en gardant cet air décontracté qu'il n'était en réalité pas du tout.
Je le bousculai pour me venger et nous rigolâmes silencieusement ensemble.
La tension était un peu redescendue pour ma part même si je devenais complètement parano.
Le moindre bruit me faisait me retourner et m'imaginer toutes sortes de scénarios.
Mais rien pour le moment.
Nous étions seuls.
Complètement seuls.
Newt balançait ses bras et essayait de me rassurer.
Chaque fois que je me tournais pour le regarder, il m'affichait un grand sourire.
Il ne montrait pas qu'il avait peur, mais en réalité il était effrayé. Comme tout le reste des tocards.
Puis, un bruit retentit dans tout le labyrinthe.
Un bruit énorme comme une sorte de cri.
Les blocards paniquèrent et s'agitaient tous.
Ils étaient tous apeurés et certains criaient même qu'on allait tous mourir.
-Calmez vous tocards !!!! Cria Minho en essayant tant bien que mal de gagner l'attention de chacun d'entre nous.
-Sortez tous vos armes et restez sur vos gardes.
Tous obéirent et sortirent leurs armes.
je fis de même et nous restâmes tous figés.
Attendant que la chose que nous avions entendu crier, surgisse.
Plus aucun bruit.
L'attente était très longue. Les minutes me paraissent des heures et je sentais le rythme de mon cœur s'accélérer de plus en plus.
Je me tournai vers Newt qui lui aussi attendait silencieusement et impatiemment. Des gouttes de sueur roulaient sur ses joues et humidifiaient ses cheveux.
Il ne m'a pas adressé un regard même si je sais qu'il m'avait vu le regarder grâce à ça vision périphérique.
Soudain,
un grand bruit sourd résonna.
Le même cri que nous avions entendu il y'a à peine 10 minutes.
Il semblait provenir de loin devant nous.
Le bruit fit sursauter l'ensemble des blocards.
La chose semblait se rapprocher de nous.
Je n'arrivais pas à l'apercevoir.
Mon couteau était serré dans ma main, que je pointais droit devant moi pour me défendre. Je montais sur la pointe des pieds pour peut-être voir quelque chose mais j'étais trop petite et les garçons me bloquaient le passage.
Et puis je l'ai vu.
Oh merde.

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