CHAPITRE 10: Texas.

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Tout se passe très vite. Les coups de feux fusent dans tous les sens. Face à Dyab, Tao, Lisandro et Valério, ils sont minimum vingt. Je suis effrayée. Je ne cesse de trembler. Heureusement que le sadique me tient, car je me serai déjà écroulée au sol tellement je suis flageolante.

L'homme qui me maintient sort son téléphone sans me lâcher une seconde, puis rapidement, il compose un numéro.

— J'ai envoyé la localisation. Venez avec des renforts, balance-t-il sèchement sans la moindre nuance de stress.

Il range son appareil avant de reprendre ses tirs. Leurs adversaires s'approchent de plus en plus. Il me traîne alors derrière un arbre, à couvert. Mes mains sont moites, et je redoute la suite.

Je sens la poigne de Dyab se retirer de mon poignet, je le regarde donc instinctivement dans les yeux. Il recharge son arme, puis il me la donne. Il en sort une autre de sa ceinture.

Mais combien il a d'armes celui-là ?

— Apparement tu sais tirer, rends-toi utile, somme-t-il avec comme d'habitude, autant de sécheresse qu'il puisse utiliser.

— Je refuse de tuer quelqu'un, m'exclamais-je.

En même temps qu'il se mit à découvert pour tirer, il laisse un rire nerveux s'échapper de ses lèvres.

— Oh crois moi que t'as pas le choix, grogne-t-il.

Je déglutis, et place l'arme dans ma main correctement. J'inspire et expire. Je regarde les autres se battre au milieu des balles, j'ai même vu Lisandro se battre aux poings. Cet homme a une immense rage en lui. Est-ce son état naturel, ou est-ce à cause de cette histoire avec sa sœur impliquée dedans ?

Je m'écarte de la cachette qui me couvre, ferme les yeux avant de les réouvrir. Qu'est-ce que je fais ?

Je tire une balle, qui par chance ne blesse personne. Je ne veux toucher quiconque. Je recharge l'arme, et une balle siffle dans mon oreille. Une balle m'a frôlé.

C'est à ce moment que je comprends que même avec toute la rancoeur du monde, je n'ai pas le choix. Comme mon père me l'a appris: Bat toi, ou fais toi battre.

Je recharge en vitesse l'arme, et m'applique du mieux que je le puisse pour tirer proprement. L'arme n'est pas tout à fait stable entre mes doigts humides de transpiration.

Je tire. Et je crois avoir touché quelqu'un. Mon visage se tord de dégoût . Mais l'adrénaline grimpe en flèche dans mon corps. Complètement inconsciente, je me rapproche un peu plus près des cibles. Afin d'améliorer mes tirs. Je cours d'arbre en arbre, en tirant dans le tas en même temps.

Derrière un épicéa, j'observe un peu les hommes au côté de qui je me bats. Lisandro est en train de défoncer un homme, complètement en sang. Valério, Tao et Dyab se déplacent eux aussi de la même façon que moi, et tirent eux aussi dans le tas.

La seule différence qu'ils ont, de moi, c'est que leurs tirs sont précis et réfléchis. Et non tirés sous le coup de l'angoisse.

Soudainement, on entend des moteurs vrombir au loin. Je n'y fais pas vraiment gaffe. Mes yeux sont rivés vers nos adversaires, qui ont des armes beaucoup plus grosses que nos simples revolvers. Je ne connaît pas leurs noms, je ne suis pas experte. Mais je sais que ce sont des armes militaires.

Sans que je ne m'y attende, mon corps se fait soulever. Dyab.

Mon ventre est sur son épaule, ses bras me retiennent puisqu'un est entouré autour du bas de mon dos et l'autre autour de mes jambes, qui pendent du côté de son visage tandis que mon haut du corps retombe derrière lui.

Addicted to youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant