CHAPITRE 13 : Arrangement.

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Je sens tous les regards mauvais sur moi. Je suis complétement anéantie. Je regarde le sol, les yeux grands ouverts et ma bouche entrouverte. Pourquoi ces preuves ne sont plus là ? Qui a bien pu les supprimer ?

Honnêtement, à ce moment précis je ne suis pas dans mon meilleur état pour réfléchir. La seule chose à laquelle je pense est Manella.

Je jette un regard sur la vitre en espérant la voir, la retrouver, m'assurer qu'elle aille bien. Mais après analyse, je parviens à la voir. Ce que je vois ne me plait pas du tout. Elle danse. Avec un homme que je reconnais aussitôt. Ses longue boucles brunes, sa carrure imposante. C'est Valério.

Je souffle avec difficulté. Je me hais tellement. J'ai espéré tenir cette promesse une seule fois dans ma vie. Mais j'en suis incapable. Trop de personnes sont mortes à cause de ça. Trop de personnes sont mortes à cause de moi.

— Retour à la case départ ma belle, prononce Dyab d'une voix mielleuse avant qu'Ezio et Tao ne m'encercle les membres.

J'essaye de me débattre, en vain je reste piégée. L'un des deux me passe un bout de tissu humide sur le nez et la bouche. Je le reconnais. La même odeur nauséabonde que la première fois.

Tout va recommencer. En fin de compte, ma vie n'est qu'un éternel recommencement. Je dois l'accepter.

Sachant que je ne pourrai résister, je me laisse aller dans l'ivresse.

Le noir s'empare de moi. Mon esprit me quitte. Mes yeux se closent. Et c'est à ce moment que je ne suis plus maître de mon corps.


C'est après quelques heures dans les vapes que je me réveille. Le froid s'empare de moi, rapidement, car on a retiré ma robe. Je suis vêtue uniquement de mes sous-vêtements.

Je suis dans une cellule différente de la première. Identique, mais je su rapidement que ce n'est pas la même. Une grande table trône au centre de la pièce. Des tâches de sang brunâtres sont un peu partout. Sur le sol, les murs, la chaise en bois à côté de la porte.

Chacune d'elles me soulèvent le cœur. Je ne veux imaginer toutes les horreurs qu'a subi cette cellule.

L'odeur fétide de la pièce me provoque quelques haut-le-cœur. Mélange de sang, de moisissure et de pourriture.

La porte métallique s'ouvre sur le sadique. Le sadique avec une lame de rasoir en main.

— Alors Meva joguina. Il est temps qu'on s'amuse un peu tous  les deux, somme-t-il d'un air malveillant.

Sans que je n'ai le temps de réagir, son corps s'approche rapidement du mien. Il est totalement collé à moi.

Sa lame se colle sur mon épaule. Il la glisse doucement avec une faible pression sur celle-ci, passant par ma clavicule, descendant jusqu'à mon ventre.

Il dessine mon corps de sa lame.

— Alors, Machine. Pourquoi prendre des risques en me mentant comme ça ? Tu pensais peut-être avoir une chance de t'en sortir, me susurre-t-il férocement.

Je suis paralysée sous son toucher. Cet homme est effrayant. Mais j'ai déjà dû endurer plus que ça. Et je suis encore en vie Dyab.

— Retire toi de moi, exigeais-je.

Il rit nerveusement, et la lame qui jusqu'à maintenant ne faisait qu'effleurer ma peau, s'enfonce doucement en moi. Une grimace de douleur se dessine sur mon visage. Mes dents se serrent. Je vois que Dyab sourit à la vue de ma réaction.

— J'espère que tu n'a pas trop mal Meva joguina.

Je déteste quand il m'appelle comme ça. Je ne suis qu'un jeu pour lui. Un jeu qu'il peut abîmer, jeter, détruire à tout moment. Et il ne se prive pas de me le rappeler.

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