CHAPITRE 22 : Aveux.

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Je sens tous les regards posés sur moi. Est-ce que c'est aujourd'hui que ma sois disant curiosité va me tuer? Tout est possible. Mais je sais que je ne vais certainement pas m'en sortir indemne.

— Je te répète ma question petite conne. As-tu, oui ou non, donné des informations qui concernent moi et mes hommes à ce fils de pute?

Je rive mes yeux sur le sol. Je n'ose même pas affronter son regard remplis d'accusations.

— Ne détourne pas le regard Calista. Regarde moi, et réponds moi.

— Je... J'ai pas fais exprès... Je... Il...

Soudainement, je sens mon dos se faire abruptement plaquer au mur. Je laisse une grimace de douleur se dessiner sur mon visage, et un léger cri d'effroi sortir d'entre mes lèvres. Ce qui me laisse droit à une claque.

— Et tu oses te plaindre de la douleur petite conne.

Il sort son arme de la ceinture de son pantalon et la pointe sur mon crâne. J'écarquille follement les yeux et entrouvre ma bouche. Ma respiration se fait plus légère et horriblement saccadée.

Finalement, il lâche un juron entre ses dents avant de me soulever et m'extirper hors de la maison.

— Rentrez chez vous. Vous allez devoir vous préparer, balance-t-il rageusement à ses hommes avant de claquer la porte derrière lui.

Il me balance sur le siège arrière d'une des voitures, et ne perd pas plus de temps à prendre place côté conducteur. Pour une fois, je sais que le provoquer n'est pas la bonne idée. J'évite même de faire trop de bruits en respirant. Peut-être que si je passe inaperçu, il m'oubliera et m'épargnera.

Tu rêves ma pauvre fille.

Le véhicule est encore plus rapide que d'habitude. Il doit minimum dépassé les deux cents cinquante kilomètres heures. Mais je me tais. Je ne l'ai jamais vu dans une colère autant noire que celle-ci. Et c'était de ma faute. Il vaut mieux que je me fasse toute petite. Je me contente de regarder la nuit tomber dans le ciel, à travers la fenêtre.

Nous arrivons à destination après seulement quelques minutes. Et l'arrêt de la voiture ne m'indique rien de bon. Il m'effraie plus que la vitesse. Dyab sort en trombe, avant de me faire sortir en me jetant au sol. Un sol goudronné.

Il me traîne au sol, à la seule force de ses bras. Le bitume m'écorche, mais je ne dis rien. Je ne suis pas en position. Il me relève brutalement, et me porte quelques secondes avant de me reposer, sans pour autant me lâcher. Mes yeux sont rivés sur lui, or il évite les miens. Il a l'air concentré sur ce qu'il fait. Et je comprend pourquoi à la seconde où il tourne mon corps, et que j'ai la jugeote de regarder en bas.

— Dyab... Non... Je peux tout t'expliquer. Mais s'il te plaît, je t'en supplies ne fait pas ça.

En dessous de moi, de l'eau. Seulement, une soixantaine de mètre me sépare de celle ci. Et je suis de l'autre côté de la rambarde. Un faux mouvement de ma part, ou de celui qui me retient et je peux m'assurer une mort certaine.

— Dyab, remet moi de ton côté. Je vais tout t'ex...

— Bordel. Y'a pas un moment où tu te la fermes pas. Vraiment tais toi. T'es inutile et je t'assures que personne n'aime t'entendre parler. Alors ferme ta putain de gueule.

Je déglutis, et il reprend aussitôt son monologue.

— Je pense que ça fait trop longtemps que je te laisse vivre. Tu étais censée crever le jour ou je t'ai rencontré. Et j'aurai dû m'en tenir au plan initial. Mais maintenant, ton délais est achevé. Il est temps pour moi de faire ce que j'aurai du faire depuis un bon bout de temps déjà.

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