CHAPITRE 25 : Peut-être que.

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La route a été assez tourmentée. Je dois avouer qu'avec mes habituelles nausées, ce n'est déjà pas simple, mais se rajoute la bouteille entière que je me suis enfilée hier soir, ou plutôt ce matin

— La tête qui tourne?

— Un peu.

— On est bientôt arrivé.

— À Las Vegas, m'impatientais-je, très excitée de découvrir cette ville.

— Tu crois vraiment que de Tijuana à Las Vegas il y a trente minutes de route? On va prendre un jet.

J'hausse les épaules comme réponse. J'en sais trop trop rien. Ma priorité est de dormir. Mais dans une voiture, j'ai beaucoup de mal. J'essaie de regarder la route. Il doit bien être dix-sept heure. C'est pas vraiment une heure pour dormir. Sauf si tu as dormi que six heure et que tu t'es réveillé à quinze heure. D'ailleurs, j'ai faim, mais si je mange j'ai bien peur que tout ressorte instantanément.

— J'aurai le droit de m'assoir cette fois lui demandais-je avec ironie.

Il laisse un ricanement s'échapper de ses lèvres. Avant de me répondre qu'on verra ça. J'espère pouvoir poser mes fesses sur un siège, et m'endormir.

Le trajet se passe silencieusement. Je crois qu'il est encore un peu sur les nerfs du fait que je me sois bourrée la gueule hier. Hier? Toujours ce matin.

— Tu m'en veux? osais-je lui demander.

— Non, j'en ai strictement rien à branler de toi, me crache-t-il sèchement.

Merci, c'est gentil. Il m'avait pas manqué. Au bout d'un moment, il s'arrête sur une grande route. Comme quand on était allée au Texas. L'heure de vérité est arrivée. Vais-je pouvoir m'assoir?

Je descends lorsqu'il s'arrête et me dirige vers le jet déjà là. Je monte les escaliers et l'attend en plein milieu de l'allée. Il ne tarde pas à faire son apparition, et sans me donner plus d'importance, il me bouscule et s'assoit. Si il ne m'a rien dit, c'est que j'ai le droit. Dans tous les cas, que j'ai le droit ou pas. il n'a pas à contrôle ma vie comme ça. Je me pose donc sur un siège, loin de lui, où je ne peux pas voir sa gueule de merde et je m'endors aussitôt.

— Réveille toi Machine.

Une voix grave et sévère, et une douleur nouvelle sur ma joue me réveille instantanément. Je rêve ou il vient de me gifler? Quel connard.

— On est arrivé. Alors bouge toi ou je t'envoie en Alaska.

— Je préfère me cailler le cul plutôt que d'être avec toi.

Je le vois m'observer quelques secondes, toujours son habituel masque de glace qui habite son visage.

— Comme tu voudras, conclut-il en s'éloignant.

Non. Il ne va pas me faire ça. Il n'oserai pas. Mais en tout cas, je sais qu'il est déjà descendu. Je me relève, furibonde puis me dirige rapidement vers la sortie. Mais celle ci est fermée. Je toque à la cabine du pilote, et ouvre la porte.

— Euh, excusez-moi, comment on ouvre la sortie, lui demandais-je.

— Je suis désolé, mais j'ai reçu l'ordre de vous déposer autre part.

Quoi?! Il n'a pas fait ça. Quel enflure.

— Vous ne pouvez pas faire une exception aux ordres?

— Non, désolé. Maintenant il faut que vous partiez de ma cabine s'il vous plaît.

Je le vois appuyer sur plusieurs boutons, faire je ne sais quoi. Quant à moi je commence à angoisser. Dites moi que c'est une blague. J'arrive à entendre le moteur de l'engin s'enclencher, puis une sonnerie retentit. Le pilote sors son téléphone de sa poche et décroche aussitôt. Il porte l'ustensile à son oreille, et reste dans le silence quelques secondes.

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