CHAPITRE 37 : Quand les rêves partent en fumée.

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Dès que Emily a commencé à subir les conséquences de la drogue, je l'ai sorti de la boîte. Sauf qu'une chose m'a retenue. Le lieu. Tout ce que j'envisageais de faire me paraissait tellement facile. Mais une fois que la première partie de mon plan a été exécuté, j'ai vite pris conscience que je n'avais nul part pou aboutir mon projet. Et même si je ne suis pas sûre d'y arriver, j'irai au bout de mon plan. Et pour ça, j'ai besoin de changer de stratégie.

J'ai installé Emily brièvement sur le trottoir derrière la boîte et j'ai pris mon téléphone. J'ai cliqué sur son contact et j'ai appelé. Quelques sonneries plus tard, je suis entrée en appel avec lui.

— Je vais te buter toi.

— Oui, oui, bref, j'ai quelques choses qui peut t'intéresser, réponds-je d'un air ravi.

Si Emily travaille avec Julio, elle sait comment l'anéantir. Et quitte à voir les personnes qui ont détruits ma vie succomber, autant faire deux pierres d'un coup. Il a des cellules, même des salles de tortures. Surtout qu'il est beaucoup plus habitué à tout ça que moi. Et il se pourrait qu'il me fallait une excuse pour le rappeler.

— Explique toi.

— Mes mots ne sont pas gratuits, Mendoza.

J'ai gardé en tête chacun de ses mots. Même si j'ai trouvé un mot pour définir les sentiments que j'ai à son égard, je n'ai certainement pas oublié le mal qu'il m'a fait.

— Qu'est-ce que tu veux ?

— Me venger.

Je veux anéantir mon père. C'est la seule chose que je veux. Je veux que toutes les personnes qui m'ont fait souffrir ressente ma douleur.

— De quelle manière ?

—  Ce n'est pas important. Tu marches ?

— Oui.

Un sourire se dessine sur mes lèvres.

— Viens me chercher au N°7, décrétais-je.

— Tu ne cherches pas à savoir  si je ne te trahirai pas ?

Je souris davantage. Qui lui dit que dans mon téléphone, j'ai tout ce qu'il faut pour l'anéantir lui aussi ? Je n'ai pas encore regardé les informations que j'avais récolté, je n'ai pas eu le temps. Mais je suis persuadée que c'est très intéressant. En fin de compte, tout le monde me considère comme une gamine perdue dans un monde de brute, alors qu'en réalité, c'est moi qui anime ce monde. D'une certaine manière, j'ai le contrôle sur tout. Sur le cartel Mendoza, bientôt sur celui des Vesquez. J'ai tout entre mes mains.

— Me trahir ne serai pas un choix judicieux. Je t'attends.

Je n'ai pas attendu qu'il me réponde et j'ai raccroché. Il n'a pas tardé à arriver, en une demi-heure il était là.

— Mais qu'est-ce que c'est que ça, s'énerve-t-il en désignant Emily, toujours inconsciente au sol.

— Une fille qui en sait plus que ce qu'elle laisse paraître. Aide moi à la porter.

Il ne pose pas plus de questions, et il exécute mes ordres. On la place dans le coffre de sa voiture, puis je m'installe sur le siège côté passager. Il s'installe au volant et il démarre.

— C'est toi qui lui a fait ça ? me demande-t-il rageusement. 

— Oui. On peut dire que je n'ai pas bénéficié de tes meilleurs côtés lorsque j'étais encore avec toi.

Il soupire de mécontentement.

— Je ne veux pas que tu t'embarques là dedans.

— Et moi ? T'en as quelque chose à foutre de ce que je veux ?!

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